Un énorme capital sympathie se dégage de ce groupe multiculturel. La choriste est superbe, le chanteur déborde d’énergie, Ludo N’Holle, le batteur qui officie habituellement aux cotés de Tiken Jah Fakoly a une frappe implacable, le bassiste est un géant campé sur ses jambes que rien ne fait dévier, un clavier qui skanke, le guitariste assure des solos saturés dignes d'un groupe de rock et la section cuivre assure plus que le minimum avec de subtils vibratos de trompette venant souligner le chant.
Sundyata jouent un reggae parisien d'inspiration africaine. Ces racines africaines s'expriment entre autres avec la reprise survitaminée de Brigadier Sabary du "professeur" Alpha Blondy. Le groupe ne se cantonne pas au reggae et se laisse influencer par la soul music et des tempos funkys.
Techniquement le set est super carré, le groupe prend un léger temps pour apprivoiser le public et les chansons de la fin du set sont les plus énergiques, celles qui envoûtent le public et le font wiser. J'ai absolument adoré le freestyle en arabe de Nordine, le chanteur, à la fin, ça rappelle du Gnawa Diffusion qui aurait été enregistré par la Motown.
Un rapide changement de scène, et Meta and the Cornerstones arrivent après dix heures de route depuis Six-Four-Les-Plages. Ils n'ont pas eu le temps de préparer les balances, elles se font en direct, devant les spectateurs. Il faut du courage pour se livrer comme ça devant son public et en même temps ça fait preuve d'un grand professionnalisme.
Meta Dia, Sénégalais s'est entouré d'un groupe cosmopolite constitué à New York, USA. Un des guitaristes est israélien, l'autre un latino du Texas, le clavier est une jeune Japonaise,... Les chansons de Meta, en français, anglais, wolof ou fulani, sont des hymnes au voyage, à la rencontre, au respect entre les peuples. Un message en accord avec celui de toute la planète reggae : Peace Love and Harmony.