"Ce soir Rodolphe Burger viens présenter son disque à venir de reprises du Velvet Underground. Invités aussi du Pont des Artistes, je découvre la chanson française de Rachida Brakni et le lyrisme embrumé et la voix profonde de Daan "
J’ai assisté à pas mal d’enregistrements au studio 104 de la
Ce soir Rodolphe Burger viens présenter son disque à venir de reprises du Velvet Underground. Donc on a eu droit pour commencer à une très jolie version de Sweet Jane puis de Pale Blue Eyes. Rodolphe Burger joue en trio avec Alberto Malo à la basse et Arnaud Dieterlen (ancien du Meteor Band et batteur de Bashung) à la batterie. Une excellente entrée en matière avant la première partie de l’interview. Isabelle Dhordain à toujours cette manière bien a elle de faire les questions et les réponses. Ça donne des artistes qui poussent des borborygmes du genre "ben… ouais", ou encore, pour les plus châtiés, des "en effet", "absolument" un genre de jeu du "ni ou ni non" radiophonique réservé aux musiciens.
L’artiste suivante est une artiste du nom de Rachida Brakni que je connaîtrais probablement si je regardais des films ou si j’allais au théâtre. Les textes sont écris par son compagnon, Eric Cantona. Je ne suis pas particulièrement attiré par sa voix (même quand elle a le bon goût de chanter en arabe comme sur Terre Fatale) et je trouve qu’il y a des longueurs dans les textes. Surtout comparé à Burger qui chante des textes littéraires qui font moins de 25 mots.
Par contre, une excellente surprise, le guitariste qui accompagne Rachida Brakni sur sa tournée est Daniel Jamet, ex guitariste de la Mano Negra. Il est en retrait et se met au service de la chanteuse, mais en le regardant je retrouve quelques attitudes, quelques riff sur le fil qui rappellent ceux du guitariste des VHS de la Mano Negra que je me matais en boucle en 1995. Ça m’a amusé que Burger chante en duo avec Rachida Brakni accompagnée de Daniel Jamet. Une rencontre un peut distante entre deux musiciens que j’apprécie beaucoup.
La troisième formation invitée de l’émission était celle de Daan, un chanteur Belge de Manhay. Une jolie découverte pour moi, des retrouvailles pour Rodolphe Burger qui est ravis de découvrir la carrière solo du leader de Dead Man Ray, un groupe de rock expérimental qui avait fait la première partie de Kat Onoma dans les années 90. Le mec est un grand dandy en costume, voix profonde, beaucoup de prestance, une énergie rageuse à peine contenue. Il s’accompagne à la guitare électrique ou au piano et s’entoure d’un violoncelliste fou qui triture des boites d’effets et des boucles (Jean-François Assy qui a joué avec Bashung lui aussi) et une jolie blonde à frange qui se partage entre un xylophone et une batterie tout en faisant les chœurs (Isolde Lasoen). Une formation acoustique pour une énergie intello rock qui louche du coté de Nick Cave (ou Theo Hakola pour les américo-francophiles).
Rodolphe Burger et son groupe reviennent pour 30 minutes de "mini concert". Encore toute un seau de chansons du Velvet ou qui lui sont relative : Venus In Fur, Rock’n’Roll, Waiting For the Man, Das Lied vom einsamen Mädchen qui à été chanté par Nico, l'égérie du Velvet, et qui marque le penchant de Rodolphe Burger pour l’allemand… et enfin une version réarrangée, épurée de Que Sera Notre Vie, un titre de Kat Onoma écrit par