"Je trouve ça magique la facilité avec laquelle Rodolphe Burger passe de l'allemand à l'arabe. Puis au français, et à l'américain. Quatre univers en quatre chansons, quatre langues, et pourtant il rend tout ça très cohérent."
Un triple plateau nous attend pour cette soirée, nous informe le patron des Trois Baudets. Bien. Beau Catcheur, Mesparrow et enfin Rodolphe Burger.
Beau Catcheur, pour commencer, ce sont Sarah Murcia et Fred Poulet. Sarah Joue de la contrebasse et Fred chante des chansons du top 50 des années 70 et 80. François Feldman, JJ Goldman,... Fred Poulet n'a pas l'air d'aimer ce qu'il chante, j'aime pas ce qu'il chante, je me demande un peu pourquoi on s'inflige ça lui et moi. Je suis méchant mais faut dire que Burger dit tellement de bien de Fred Poulet dans ses interviews que je m'attendais un peu à découvrir mon nouveau chanteur préféré.
Justement, ils ont invité Rodolphe Burger à chanter Dur Dur d'Être un Bébé de Jordy. Rodolphe a prêté sa voix éraillée de bluesman accroc à la nicotine et sa grande dégaine à cette rengaine qui faisait fureur dans les cours de récré il y a 20 ans. Il y a foutu un peu de ses tripes et ce fut un moment fort agréable.
Mesparrow chante toute seule sur scène accompagnée de boucles préenregistrées ou de son piano. Ça fait penser à ce que font les chanteuses de Nouvelle Vague. C'est joli.
Finalement, Rodolphe Burger s'assied sur son tabouret, à sa droite, son sampler, sur ses genoux, sa guitare, à ses pieds un verre d'alcool. Le concert commence par des versions plus épurées de Psychopharmaka que ce qui avait été entendu aux Voûtes. Épurées parce que ce soir il joue en formation commando, accompagné simplement de Julien Perraudeau au piano ou à la basse. Les chansons basées sur des samples en allemand laissent certaines personnes du public aussi perplexe que je l'étais à l'écoute des deux premières parties (comme quoi il en faut pour tous les goûts), Rodolphe Burger les rassure : ça ne va pas chanter en allemand toute la soirée! Il leur chante encore Das Lied Vom Einsamen Mädchen en hommage à Nico avant de changer pour les samples de Mahmoud Darwish récitant, en arabe, son poème S'Envolent Les Colombes. Là j'ai vraiment beaucoup aimé. Le texte dont Burger chante les vers en français en écho à la voix de l'auteur, la musique, très triste, épurée, sur le fil. J'ai eu la chair de poule.
Je trouve ça magique la facilité avec laquelle Rodolphe Burger passe de l'allemand à l'arabe. Puis au français avec Que Sera Notre Vie?, un clin d’œil à Kat Onoma, et à l'américain avec le blues Hard Time Killin' Floor Blues de Skip James et ses "Hum-hummm" ténébreux. Quatre univers en quatre chansons, quatre langues, et pourtant il rend tout ça très cohérent. Après quelques titres du Velvet Underground vient l'heure du final, Billy the Kid. Burger se mélange dans les cartes mémoire de son sampler, on ré-entend des samples en allemand, en arabe... Une jolie collision involontaire qui introduit le final aérien, tout en envolées de guitares, et la voix de Jack Spicer qui nous répète qu'il nous aime.
Rodolphe Burger et Julien Perraudeau quittent la scène, les lumières ont l'air de se rallumer. Nous on en réclame encore. Le roady lance un sample assez funky. C'est inhabituel. Rodolphe Burger revient accompagné des autres artistes de la soirée pour une étonnante reprise de Billie Jean du King Of Pop. Sarah Murcia est à la basse. Fred Poulet fait une petite chorégraphie. Mesparrow fait les chœurs. A eux tous ils transfigurent ce standard de la pop-music, pour en faire une complainte cosmique et décharnée, rageuse.
Un triple plateau nous attend pour cette soirée, nous informe le patron des Trois Baudets. Bien. Beau Catcheur, Mesparrow et enfin Rodolphe Burger.
Beau Catcheur, pour commencer, ce sont Sarah Murcia et Fred Poulet. Sarah Joue de la contrebasse et Fred chante des chansons du top 50 des années 70 et 80. François Feldman, JJ Goldman,... Fred Poulet n'a pas l'air d'aimer ce qu'il chante, j'aime pas ce qu'il chante, je me demande un peu pourquoi on s'inflige ça lui et moi. Je suis méchant mais faut dire que Burger dit tellement de bien de Fred Poulet dans ses interviews que je m'attendais un peu à découvrir mon nouveau chanteur préféré.
Justement, ils ont invité Rodolphe Burger à chanter Dur Dur d'Être un Bébé de Jordy. Rodolphe a prêté sa voix éraillée de bluesman accroc à la nicotine et sa grande dégaine à cette rengaine qui faisait fureur dans les cours de récré il y a 20 ans. Il y a foutu un peu de ses tripes et ce fut un moment fort agréable.
Mesparrow chante toute seule sur scène accompagnée de boucles préenregistrées ou de son piano. Ça fait penser à ce que font les chanteuses de Nouvelle Vague. C'est joli.
Finalement, Rodolphe Burger s'assied sur son tabouret, à sa droite, son sampler, sur ses genoux, sa guitare, à ses pieds un verre d'alcool. Le concert commence par des versions plus épurées de Psychopharmaka que ce qui avait été entendu aux Voûtes. Épurées parce que ce soir il joue en formation commando, accompagné simplement de Julien Perraudeau au piano ou à la basse. Les chansons basées sur des samples en allemand laissent certaines personnes du public aussi perplexe que je l'étais à l'écoute des deux premières parties (comme quoi il en faut pour tous les goûts), Rodolphe Burger les rassure : ça ne va pas chanter en allemand toute la soirée! Il leur chante encore Das Lied Vom Einsamen Mädchen en hommage à Nico avant de changer pour les samples de Mahmoud Darwish récitant, en arabe, son poème S'Envolent Les Colombes. Là j'ai vraiment beaucoup aimé. Le texte dont Burger chante les vers en français en écho à la voix de l'auteur, la musique, très triste, épurée, sur le fil. J'ai eu la chair de poule.
Je trouve ça magique la facilité avec laquelle Rodolphe Burger passe de l'allemand à l'arabe. Puis au français avec Que Sera Notre Vie?, un clin d’œil à Kat Onoma, et à l'américain avec le blues Hard Time Killin' Floor Blues de Skip James et ses "Hum-hummm" ténébreux. Quatre univers en quatre chansons, quatre langues, et pourtant il rend tout ça très cohérent. Après quelques titres du Velvet Underground vient l'heure du final, Billy the Kid. Burger se mélange dans les cartes mémoire de son sampler, on ré-entend des samples en allemand, en arabe... Une jolie collision involontaire qui introduit le final aérien, tout en envolées de guitares, et la voix de Jack Spicer qui nous répète qu'il nous aime.
Rodolphe Burger et Julien Perraudeau quittent la scène, les lumières ont l'air de se rallumer. Nous on en réclame encore. Le roady lance un sample assez funky. C'est inhabituel. Rodolphe Burger revient accompagné des autres artistes de la soirée pour une étonnante reprise de Billie Jean du King Of Pop. Sarah Murcia est à la basse. Fred Poulet fait une petite chorégraphie. Mesparrow fait les chœurs. A eux tous ils transfigurent ce standard de la pop-music, pour en faire une complainte cosmique et décharnée, rageuse.