
Maleek Jays et Lyricson, un plateau qui va de la découverte au quasiment mythique. De la soul au reggae, du hip hop au dancehall. C'était chaud show au Tamanoir. Un jeune tigre du rap et un lion du reggae.

Avant de tomber personnellement dans la
nostalgie, de la nouveauté, de la fraîcheur, de la jeunesse, de la
découverte avec
Maleek Jays en première partie.
Né en Côte d’Ivoire il est parti vivre dés son enfance à Washington DC
puis s'installe en 2009 en France. Il viens ce soir au Tamanoir défendre
pour un de ses tout premiers concerts sa mixtape
La bohème nommée
ainsi en hommage à Charles Aznavour.
Le
jeune homme est un leader charismatique, son flow est irréprochable, dans la lignée du rap "conscient". Il est backé
par le groupe
The Chronic... oui oui, un jeune rappeur backé
par un band. Le clavier et le
batteur sont hyper jeunes et super
concentrés, bourrés d'énergie. Le bassiste est le chef d'orchestre de ce
projet hip-hop aux frontières de la
soul, du jazz du breakbeat.
Lyricson

C'est
un grand moment pour moi de voir à nouveau
Lyricson sur scène. La dernière fois c’était en 2001 sur la tournée de Manu Chao. Le reggaeman
backait le chanteur/citoyen du monde sous le nom de Bidji. Avant
d'entendre Lyricson, je connaissais pas trop de reggae. J'avais bien
entendu à la radio Buffalo Soldier ou Iron Lion Zion, mais après avoir
découvert le reggae en vrai, je me suis plongé dans les rayons reggae
des disquaires. Et ça a été un raz de marée : la discographie de Bob
Marley, Burning Spears, the Congos, le dub, Augustus Pablo, the
Scientist, Lee Scratch Perry, Mad Professor...

Quand
Lyricson monte sur scène je suis impatient ça fait un bout de temps depuis 2001 et j'ai aussi un peu
peur d'être déçu... QUE DALLE. Lyricson est accompagné d'un gros gros
band : guitare rythmique et solo saturée, basse, batterie, deux clavier.
Ça envoie du lourd, on skank au Tamanoir dès les premières notes du
riddim.
Lyricson
monte sur scène avec la grande classe : pantalon à pinces, chemise
blanche et gilet, ses grandes dreadlocks nouées sur la tête. C'est un
prêtre du reggae qui nous entonne l'hymne rasta de sa voix particulière, à
la fois nasillarde et profonde.

Le
concert enchaîne des titres de tous les albums du chanteur. Ça fait
plaisir d'entendre
Please Standby, ou
Bad Load qui rappellent sa période
barcelonaise avec Manu Chao ou le collectif 08001, quand l'homme se
faisait appeler BJ. Les titres de ses derniers albums plus colorés par le
reggae love prennent une autre dimension en live et avec un gros
backing band.
Chadness, fidèle des fidèles fait les chœurs depuis le
bord de la scène pendant tout le show. Il est enfin invité à monter sur
scène pour un featuring de killer.
Le
Guinéen qui m'avait mis le pied à l'étrier du reggae music viens de me prouver que Don Lyricson est toujours au niveau, que ce soit en mode dancehall martiniquais ou
reggae africain.