J'avais déjà fait un voyage punko-temporel au Glazart en venant y voir la Souris Déglinguée (deux fois!). Le bol : ils avaient sorti le DVD du concert.
Nouveau voyage ce soir avec les Ramoneurs de Menhirs puisqu'ils sont composés de la boite a rythme et du guitariste des Bérurier Noirs. J'ai dut écouter un bon milliard de fois le live testamentaire "Viva Bertaga" que j'avais emprunté à la bibliothèque municipale et repiqué sur une cassette. J'en ai passé des heures à écouté ce concert sur mon baladeur en rentrant du collège. Je m'imaginais gueuler que "la jeunesse emmerde le front national" en chœur avec tous les punks de la salle...
Bref, j'avais tellement hâte de voir une des pierres angulaire de ma culture musicale comme politique, un des mecs qui est dans le peloton de tête de mon panthéon personnel, que je n'ai qu'un souvenir assez vague des trois groupe qui sont passés avant les Ramoneurs. Ça allait crescendo du punk garage assez amateur au rock viril plus léché. Je connaissais vaguement Stygmate, on peut télécharger l'album sur leur site.
Et puis face à un public conquis d'avance Laurent présente le groupe : "Nous sommes les enfants de la terre et du vent, on s'appelle les Ramoneurs de Menhirs et on chante pour la Bretagne libre" non sans avoir auparavant fait remarquer très justement que "la bière a 4€50 c'est abusé!" En même temps l'entrée était à 10€... Le Glaz'art avais fait un effort.
Le groupe est composé de Richard Bévillon et Eric Gorce respectivement sonneurs de biniou à crête et bombarde à crête. Farouchement bretons dans tout ce que la Bretagne à d'insoumis et indépendant, ils sont aussi pourfendeur de fachos dans tout ce que le Bretagne bretonnante peut engendrer de connerie ordurière et raciste, c'est naturellement qu'ils rencontrèrent Laurent, le guitariste libertaire du groupe punk Bérurier Noir et sa boite à rythme. A force d'écumer les fest-noz, les festivals celtiques, tantôt en off, tantôt en programmation officielle, ils rencontrent de nombreux amoureux de la culture bretonne. Ainsi Maurice Jouanno, chanteur traditionnel. Une musique qualifiée d'uber-folklo-patate.
Ce qui me fait énormément kiffer dans ce groupe c'est la rencontre entre le punk rock des Bérus dont j'ai déjà fait l'éloge et la musique trad'. C'est que j'ai un père cornemuseux et je me souviens de fest-noz à la Mission Bretonne, de vacances en Bretagne pendant lesquelles on me trainait de fest-deizen fest-noz, bagadou ou concerts de harpe. C'est comme ça que j'ai pris goût à la musique en live. Alors imaginez, la rencontre de la musique de mon enfance et de celle de mon adolescence...
Ce métissage punk/Breton prend bien, ça pogotte fort. Les chants de Laurent et Maurice répondent à la bombarde et à la guitare saturée de Laurent. La cornemuse introduit les morceaux avant l'entrée de la boite a rythme.
Les hymnes punks sont aussi mis a jour en fonction de la formation métissée. "Nomades" (Comme un oiseau de passage tu n'auras pour la réalité que la liberté), "If the Kids are United" des Sham 69. Tous les deux dédicacés aux punks travelers. Introduire une reprise des Sham 69 à la bombarde... j'aurais jamais crus ça possible. Bravo.
Après cette reprise, dans la plus grande tradition des bals folks, il y a une pause de plusieurs minutes. C'est le temps qu'il faut aux musiciens pour répondre à la question "qu'est-ce qu'on joue?". Ils optent pour une gavotte, dédicacée à Louise Ebrel avec qui il leurs arrive de jouer. Louise Ebrel c'est la mémoire du trad breton, elle est la fille d'Eugénie Goadec. Les sœurs Goadec étaient parmi les dernières personnes garder la tradition du gwerz et du chant breton en général lorsque le mouvement folk a cherché a le faire renaitre dans les années 70.
C'est Laurent qui introduit les morceaux. Il à un super bon contact avec le public : ça gueule "A poil" il répond "j'ai pas de poils"! Et le groupe entonne "Where's Captain Kirk" de Spizzenergi. Le public réagis immédiatement, le titre avait été francisé par les Bérus. On a aussi eu droit à une excellente reprise en français de Bella Ciao, la même que sur l'album.
Ça fait déjà une heure que ça pogotte devant la scène. Le groupe fait une petite pause pour reposer les guibolles des danseurs. Nous on défend notre perchoir : afin de bien voir la scène on est monté sur une caisse en bois. Certainement la meilleure place de la salle si on est trop chochotte pour le pogo. On reconnaît Shultz et Sven des Parabellum dans le public qui migre massivement du devant de la scène vers le bar.
Laurent reviens, il est toujours outragé par le prix des bières, nous aussi, on boycotte. "A ce prix la il vaut mieux fumer des joints". Appartement, on à réussis à fatigué les sonneurs, Laurent cherche au fin fond de la boite a rythme un titre a jouer seul. Il nous dégotte un titre "en hommage aux anars ukrainiens massacrée par Lenine" : "Makhnovcina" de Roda-Gil (le même que "Alexandrie, Alexandra"!)
"Libérons Marie-Jeanne enfermons Jean-Marie"... Marijanig est un kan ha diskan avec une intro reggae. "Vive le feu", un "traditionnel Bérurier" qui ... met le feu. Sur l'album Concerto pour Détraqués on pouvais déjà entendre des vielles a roue. On n'est pas trop surpris d'entendre un biniou et une bombarde sur cette version. Les chœurs punk du public montrent que la tradition des chants à répondre à trouvé un héritage! Héritage de la chanson politique punk avec le titre "Ya'at'eeh", en soutient au prisonnier politique amérindien Leonard Peltier.
Un moment jouissif d'anti-sarkosisme primaire avec "Er Maez" (dehors en breton) puis, en guise d'au-revoir "La Blanche Hermine", hymne à Bretagne libre de Gilles Servat.
On ressort lessivés, la voix cassée. On file s'enfiler deux bières dans un vrais bar sympa pour le prix d'une au Glaz'art!
Nouveau voyage ce soir avec les Ramoneurs de Menhirs puisqu'ils sont composés de la boite a rythme et du guitariste des Bérurier Noirs. J'ai dut écouter un bon milliard de fois le live testamentaire "Viva Bertaga" que j'avais emprunté à la bibliothèque municipale et repiqué sur une cassette. J'en ai passé des heures à écouté ce concert sur mon baladeur en rentrant du collège. Je m'imaginais gueuler que "la jeunesse emmerde le front national" en chœur avec tous les punks de la salle...
Bref, j'avais tellement hâte de voir une des pierres angulaire de ma culture musicale comme politique, un des mecs qui est dans le peloton de tête de mon panthéon personnel, que je n'ai qu'un souvenir assez vague des trois groupe qui sont passés avant les Ramoneurs. Ça allait crescendo du punk garage assez amateur au rock viril plus léché. Je connaissais vaguement Stygmate, on peut télécharger l'album sur leur site.
Et puis face à un public conquis d'avance Laurent présente le groupe : "Nous sommes les enfants de la terre et du vent, on s'appelle les Ramoneurs de Menhirs et on chante pour la Bretagne libre" non sans avoir auparavant fait remarquer très justement que "la bière a 4€50 c'est abusé!" En même temps l'entrée était à 10€... Le Glaz'art avais fait un effort.
Le groupe est composé de Richard Bévillon et Eric Gorce respectivement sonneurs de biniou à crête et bombarde à crête. Farouchement bretons dans tout ce que la Bretagne à d'insoumis et indépendant, ils sont aussi pourfendeur de fachos dans tout ce que le Bretagne bretonnante peut engendrer de connerie ordurière et raciste, c'est naturellement qu'ils rencontrèrent Laurent, le guitariste libertaire du groupe punk Bérurier Noir et sa boite à rythme. A force d'écumer les fest-noz, les festivals celtiques, tantôt en off, tantôt en programmation officielle, ils rencontrent de nombreux amoureux de la culture bretonne. Ainsi Maurice Jouanno, chanteur traditionnel. Une musique qualifiée d'uber-folklo-patate.
Ce qui me fait énormément kiffer dans ce groupe c'est la rencontre entre le punk rock des Bérus dont j'ai déjà fait l'éloge et la musique trad'. C'est que j'ai un père cornemuseux et je me souviens de fest-noz à la Mission Bretonne, de vacances en Bretagne pendant lesquelles on me trainait de fest-deizen fest-noz, bagadou ou concerts de harpe. C'est comme ça que j'ai pris goût à la musique en live. Alors imaginez, la rencontre de la musique de mon enfance et de celle de mon adolescence...
Ce métissage punk/Breton prend bien, ça pogotte fort. Les chants de Laurent et Maurice répondent à la bombarde et à la guitare saturée de Laurent. La cornemuse introduit les morceaux avant l'entrée de la boite a rythme.
Les hymnes punks sont aussi mis a jour en fonction de la formation métissée. "Nomades" (Comme un oiseau de passage tu n'auras pour la réalité que la liberté), "If the Kids are United" des Sham 69. Tous les deux dédicacés aux punks travelers. Introduire une reprise des Sham 69 à la bombarde... j'aurais jamais crus ça possible. Bravo.
Après cette reprise, dans la plus grande tradition des bals folks, il y a une pause de plusieurs minutes. C'est le temps qu'il faut aux musiciens pour répondre à la question "qu'est-ce qu'on joue?". Ils optent pour une gavotte, dédicacée à Louise Ebrel avec qui il leurs arrive de jouer. Louise Ebrel c'est la mémoire du trad breton, elle est la fille d'Eugénie Goadec. Les sœurs Goadec étaient parmi les dernières personnes garder la tradition du gwerz et du chant breton en général lorsque le mouvement folk a cherché a le faire renaitre dans les années 70.
C'est Laurent qui introduit les morceaux. Il à un super bon contact avec le public : ça gueule "A poil" il répond "j'ai pas de poils"! Et le groupe entonne "Where's Captain Kirk" de Spizzenergi. Le public réagis immédiatement, le titre avait été francisé par les Bérus. On a aussi eu droit à une excellente reprise en français de Bella Ciao, la même que sur l'album.
Ça fait déjà une heure que ça pogotte devant la scène. Le groupe fait une petite pause pour reposer les guibolles des danseurs. Nous on défend notre perchoir : afin de bien voir la scène on est monté sur une caisse en bois. Certainement la meilleure place de la salle si on est trop chochotte pour le pogo. On reconnaît Shultz et Sven des Parabellum dans le public qui migre massivement du devant de la scène vers le bar.
Laurent reviens, il est toujours outragé par le prix des bières, nous aussi, on boycotte. "A ce prix la il vaut mieux fumer des joints". Appartement, on à réussis à fatigué les sonneurs, Laurent cherche au fin fond de la boite a rythme un titre a jouer seul. Il nous dégotte un titre "en hommage aux anars ukrainiens massacrée par Lenine" : "Makhnovcina" de Roda-Gil (le même que "Alexandrie, Alexandra"!)
"Libérons Marie-Jeanne enfermons Jean-Marie"... Marijanig est un kan ha diskan avec une intro reggae. "Vive le feu", un "traditionnel Bérurier" qui ... met le feu. Sur l'album Concerto pour Détraqués on pouvais déjà entendre des vielles a roue. On n'est pas trop surpris d'entendre un biniou et une bombarde sur cette version. Les chœurs punk du public montrent que la tradition des chants à répondre à trouvé un héritage! Héritage de la chanson politique punk avec le titre "Ya'at'eeh", en soutient au prisonnier politique amérindien Leonard Peltier.
Un moment jouissif d'anti-sarkosisme primaire avec "Er Maez" (dehors en breton) puis, en guise d'au-revoir "La Blanche Hermine", hymne à Bretagne libre de Gilles Servat.
On ressort lessivés, la voix cassée. On file s'enfiler deux bières dans un vrais bar sympa pour le prix d'une au Glaz'art!