Quand on arrive dans la salle à vingt heures zéro six, la première partie à déjà commencée. On ne rigole pas avec les horaires à la Cité de la Musique.
Anna Calvi joue un rock indie minimaliste qui cadre parfaitement pour une première partie de Nick Cave. En fait ça ressemble beaucoup à PJ Harvey. Et plus précisément, ça ressemble beaucoup à C'mon Billy de PJ Harvey, le morceau sur lequel elle jouait de l'accordéon. Ce soir un harmonium accompagne la chanteuse/guitariste et la batterie sur tous les morceaux. Ça pourrais être très bien, mais ça me parais quelconque, peut être à cause d'un manque d'énergie? En tout cas je ne suis pas très réceptif. Le problème d'une première partie comme ça c'est que le public attend beaucoup la suite, que la salle est immense pour un groupe qui a souvent l'habitude de lieux plus intimistes. En plus on était assis au balcon... Je pense que je jetterais une oreille sur l'album par curiosité malgré tout.
Et puis très vite arrivent les Grinderman, à savoir Nick Cave, Warren Ellis, Martyn P. Casey et Jim Sclavunos. Ces trois derniers faisant partis des Bad Seeds, le groupe qui tourne avec le premier depuis des lustres.
La setlist tourne autour de leur dernier album, "Grinderman 2", dont toutes les chansons sont jouées plus ou moins dans l'ordre de l'album. Quelques titres du premier album, "Grinderman", dont les quatre titres des rappels, viennent agrémenter ce set. Le groupe est autant à l'aise sur les nouveaux titres que les anciens. Aucuns titres des Bad Seeds ou même des groupes précédant de Nick Cave ne serons jouées. Comme si il avait commencé sa carrière en 2007 alors que le mec tourne depuis plus de trente ans!
Waren Ellis martyrise ses guitares, violons, mandolines au fil des morceaux, se roulant par terre, bondissant sur scène tel en enfant sauvage. Il passe la majeure partie de son temps plié en deux au dessus de son pedalboard pour tenter de créer le ronflement le plus insupportable possible. Sur les morceaux plus calmes ("What I Know", "Man in the Moon") il se contente de fracasser ses maracas contre un micro en faisant bien attention, toujours de se tenir dos au public! Sa longue barbe et ses cheveux ébouriffés en rajoute encore a l'impression de folie qui se dégage du bonhomme.
Nick Cave court d'un bout a l'autre de la scène, scandant les paroles complexe des chansons, il s'agrippe aux mains des fans du premier rang, saute sur son clavier ou empoigne sa guitare pour quelques mesures ou un final apocalyptique avant de passer au massacre (ou à la transandation?) d'une nouvelle chanson.
La rythmique basse/batterie qui soutient ces deux fous furieux est impeccable. Loin d'être sobre, les deux musiciens savent cependant rester en retrait afin de ne pas alourdir un concert qui a l'air de se tenir à tout moment à la frontière du chaos. A la frontière seulement car le son est excellent. Malgré les excès des musiciens, tous les instruments se détachent clairement, la voix reste toujours parfaitement audible. Une maitrise de l'énergie qui laisse admiratif. Même Didier Wampas, qui est dans le public, n’en reviens pas. Comme on peut le voir sur les photos, les éclairages aussi étaient très bien faits. Assez sobres, ça ne clignotais pas dans tout les sens à en devenir épileptique.
Nick Cave ne se fend que de quelques "merci" en français entre les chansons. En même temps on n'est pas venu pour l'entendre raconter sa vie! Au début de "Kitchenett", il demande à Warren les paroles puis le coupe après deux mots "ok, that's enough"... Moi qui ai du mal à retenir mon adresse. Dans le public l'ambiance reste assez calme. Ça contraste avec ce qui se passe sur scène, et ça me conforte dans mon choix d'avoir pris des places au balcon. Je me serais sentis trop frustré de vouloir pogotter tout seul! Finalement ce sont les gamins que l'on voit s'agiter backstage qui ont l'air de profiter le mieux du concert. Le batteur arrive quand même à faire battre tout le monde des mains sur un rythme flamenco pendant le pont de "No Pussy Blues".
A la fin du concert une fan monte sur scène pour serrer la main de Nick Cave, il la sert dans ses bras. Les lumières se rallumes, tout le monde s'en vas. Je reste scotché quelques minutes à mon siège. Ça aura été un des meilleurs concerts de l'année.
Anna Calvi joue un rock indie minimaliste qui cadre parfaitement pour une première partie de Nick Cave. En fait ça ressemble beaucoup à PJ Harvey. Et plus précisément, ça ressemble beaucoup à C'mon Billy de PJ Harvey, le morceau sur lequel elle jouait de l'accordéon. Ce soir un harmonium accompagne la chanteuse/guitariste et la batterie sur tous les morceaux. Ça pourrais être très bien, mais ça me parais quelconque, peut être à cause d'un manque d'énergie? En tout cas je ne suis pas très réceptif. Le problème d'une première partie comme ça c'est que le public attend beaucoup la suite, que la salle est immense pour un groupe qui a souvent l'habitude de lieux plus intimistes. En plus on était assis au balcon... Je pense que je jetterais une oreille sur l'album par curiosité malgré tout.
Et puis très vite arrivent les Grinderman, à savoir Nick Cave, Warren Ellis, Martyn P. Casey et Jim Sclavunos. Ces trois derniers faisant partis des Bad Seeds, le groupe qui tourne avec le premier depuis des lustres.
La setlist tourne autour de leur dernier album, "Grinderman 2", dont toutes les chansons sont jouées plus ou moins dans l'ordre de l'album. Quelques titres du premier album, "Grinderman", dont les quatre titres des rappels, viennent agrémenter ce set. Le groupe est autant à l'aise sur les nouveaux titres que les anciens. Aucuns titres des Bad Seeds ou même des groupes précédant de Nick Cave ne serons jouées. Comme si il avait commencé sa carrière en 2007 alors que le mec tourne depuis plus de trente ans!
Waren Ellis martyrise ses guitares, violons, mandolines au fil des morceaux, se roulant par terre, bondissant sur scène tel en enfant sauvage. Il passe la majeure partie de son temps plié en deux au dessus de son pedalboard pour tenter de créer le ronflement le plus insupportable possible. Sur les morceaux plus calmes ("What I Know", "Man in the Moon") il se contente de fracasser ses maracas contre un micro en faisant bien attention, toujours de se tenir dos au public! Sa longue barbe et ses cheveux ébouriffés en rajoute encore a l'impression de folie qui se dégage du bonhomme.
Nick Cave court d'un bout a l'autre de la scène, scandant les paroles complexe des chansons, il s'agrippe aux mains des fans du premier rang, saute sur son clavier ou empoigne sa guitare pour quelques mesures ou un final apocalyptique avant de passer au massacre (ou à la transandation?) d'une nouvelle chanson.
La rythmique basse/batterie qui soutient ces deux fous furieux est impeccable. Loin d'être sobre, les deux musiciens savent cependant rester en retrait afin de ne pas alourdir un concert qui a l'air de se tenir à tout moment à la frontière du chaos. A la frontière seulement car le son est excellent. Malgré les excès des musiciens, tous les instruments se détachent clairement, la voix reste toujours parfaitement audible. Une maitrise de l'énergie qui laisse admiratif. Même Didier Wampas, qui est dans le public, n’en reviens pas. Comme on peut le voir sur les photos, les éclairages aussi étaient très bien faits. Assez sobres, ça ne clignotais pas dans tout les sens à en devenir épileptique.
Nick Cave ne se fend que de quelques "merci" en français entre les chansons. En même temps on n'est pas venu pour l'entendre raconter sa vie! Au début de "Kitchenett", il demande à Warren les paroles puis le coupe après deux mots "ok, that's enough"... Moi qui ai du mal à retenir mon adresse. Dans le public l'ambiance reste assez calme. Ça contraste avec ce qui se passe sur scène, et ça me conforte dans mon choix d'avoir pris des places au balcon. Je me serais sentis trop frustré de vouloir pogotter tout seul! Finalement ce sont les gamins que l'on voit s'agiter backstage qui ont l'air de profiter le mieux du concert. Le batteur arrive quand même à faire battre tout le monde des mains sur un rythme flamenco pendant le pont de "No Pussy Blues".
A la fin du concert une fan monte sur scène pour serrer la main de Nick Cave, il la sert dans ses bras. Les lumières se rallumes, tout le monde s'en vas. Je reste scotché quelques minutes à mon siège. Ça aura été un des meilleurs concerts de l'année.