Doobie Brothers
Avant de venir le nom me disait quelque chose, bien sur, mais de là à pouvoir fredonner un air... Je partais avec un bon apriori : la chance de pouvoir découvrir en live un des groupes des années 70.
Ce fut une grande déception. Le son était mauvais, c'est souvent le cas dans les grandes salles comme le POPB, mais de la part d'un groupe qui joue dans des stades depuis toujours, c'est impardonnable. De ma place je voyais l'enclos de la sono, la sono qui servait aux Doobie Brothers était deux fois plus grosse que celle qui sera utilisée pour ZZ Top, ils avaient leur propre staff, on ne peut donc pas dire que c'est de la malveillance de la part du staff du main perfomer a l'encontre de la malheureuse vedette américaine.
La grande scène du POPB était encombrée de musiciens, on ne savait pas trop qui jouait quoi. Le groupe se traine deux batterie, on se demande bien a quoi ça rime, à chaque fois que je les regardais, les deux batteurs avaient des gestes parfaitement synchronisés. Quatre guitares ! Une basse, le chanteur en à une rythmique, deux guitaristes solo. Une guitare de plus viendra même les rejoindre sur le dernier morceau. Un clavier, un sax. Des solos de sax ou de piano sur chaque morceau, quelle prétention!
Je ne suis pas le seul à avoir du mal avec cette première partie, le public réagis mollement, même quand le chanteur à moustaches nous fait taper dans les mains. J'ai rapidement sombré dans une demi-somnolence perturbée par le clignotement du O et du B de Doobie sur l'écran géant qui surplombait le groupe.
ZZ Top
Après une première partie décevante et m'étant fait (gentiment) trainé là, j'étais bien septique, calé dans mon siège tape-cul à environs 200 mètres de la scène quand des hurlements de coyotes ont annoncés le début du concert des zizis.
La batterie est customisée avec des enjoliveurs et des amortisseurs de camions. Les pieds de micros aussi sont customisés avec de gros pots d'échappements chromés. Deux murs d'amplis blancs encadrent la batterie de Frank Beard. Un pour la guitare de Billy Gibbons, un pour la basse de Dusty Hill. Sur l'écran géant derrière la batterie sont projetées des images de clés à molettes volantes! Des caméras filment le groupe, les images sont projetées sur deux autres écrans de chaque coté de la scène.
Dés les premières mesures, la guitare est tonitruante, la basse surpuissante et la rythmique implacable. Mais ce qui attire l'attention c'est la mise en scène. Ces garçons sont des poseurs, et tout est mis en scène au millimètre près. Si Billy Gibbons s'avance nonchalamment en avant scène pour un solo strident, son ombre tombe pile sur le mur d'amplis blancs derrière lui. Les écrans géants font un plan serré au dessus de sa tête au moment où il lève le bras ou sur ses pieds au moment où, à coté de Dusty, il entame une petite chorégraphie du bout du pied. C'est un show à l'américaine, les mecs nous vendent de la désinvolture rock'n'rollesque. Malgrés tout je me laisse rapidement happer par le spectacle et je parviens presque à y croire.
Niveau musique, c'est back to the roots, du basique, du gros son. On était venus pour ça. Des guitares saturées, des voix rauques. A la moitié du concert Billy annonce "blues time" et se fait apporter son "chapeau pour jouer du blues par 3 bimbos quadragénaires... Je me serais bien passé de ce passage machiste du spectacle. Par contre le virage blues du concert m'a ravi. Le rock me baby de BB King, le Hey Joe à la Hendrix... de bon morceaux blues-rock superbement interprétés, un vrais plaisir à entendre. C'est le bassiste, Dusty Hill, qui à la voix qui se prête le mieux a l'exercice : sa voix est plus éraillée, elle sonne comme le raclement de la queue d'un crotale dans le désert Texan.
Billy Gibbons est un super bon guitariste. Il n'en fait pas forcement étalage a tout bout de champs, mais il assure. Ce qui est impressionnant c'est sa capacité à effectuer des prouesses techniques sans perdre son attitude nonchalante de branleur sudiste. Comme ce morceau sur lequel il interprète intro puis rythmique et enfin les solos d'une seule main! La gauche. De l'autre, il se gratte, il baille.
Le seul titre que je pouvais citer d'eux avant de venir c'était leur tube "Gimme all your lovin’", avec un son trés 80's, de la reverb' sur la batterie, un son de guitare daté, etc. Quant ils la joue ce soir (avec les mêmes guitares en moumoute blanche que dans le clip), le son est plus sauvage, plus direct. Moins daté en fait. J’apprécie énormément ce lifting qui montre que tout aussi légendaire qu'ils soient les ZZ Top savent évoluer avec leur temps. Le clip de la chanson légèrement remixé avec des images de films de cowboys est projeté sur l'écran géant.
Rappels. Ils ont changé de costumes. Ils interprètent des morceaux qui font partis de leurs plus grands tubes. Le public adore. Les solos sont plus longs que ceux du début du concert. Des impros? J'ai du mal à dire, encore une fois c'est un show "à l'américaine", j'ai l'impression qu'ils ne laissent rien au hasard même si ils veulent en donner l'impression. L'exemple frappant c'est à leur retour sur scène, Billy tétine une bouteille de whisky, s'essuie la bouche d'un revers de manche et la jette en l'air... La boutanche est rattrapée au vol par un roadie.
Malgré tout ça m'a fait plaisir de voir ces légendes du rock sur scène. Grâce à l'ambiance rock'n'roll et le très bon show donné par le groupe, je me suis éclaté. A en oublié le prix exorbitant des places. Mission accomplie, texans!
Avant de venir le nom me disait quelque chose, bien sur, mais de là à pouvoir fredonner un air... Je partais avec un bon apriori : la chance de pouvoir découvrir en live un des groupes des années 70.
Ce fut une grande déception. Le son était mauvais, c'est souvent le cas dans les grandes salles comme le POPB, mais de la part d'un groupe qui joue dans des stades depuis toujours, c'est impardonnable. De ma place je voyais l'enclos de la sono, la sono qui servait aux Doobie Brothers était deux fois plus grosse que celle qui sera utilisée pour ZZ Top, ils avaient leur propre staff, on ne peut donc pas dire que c'est de la malveillance de la part du staff du main perfomer a l'encontre de la malheureuse vedette américaine.
La grande scène du POPB était encombrée de musiciens, on ne savait pas trop qui jouait quoi. Le groupe se traine deux batterie, on se demande bien a quoi ça rime, à chaque fois que je les regardais, les deux batteurs avaient des gestes parfaitement synchronisés. Quatre guitares ! Une basse, le chanteur en à une rythmique, deux guitaristes solo. Une guitare de plus viendra même les rejoindre sur le dernier morceau. Un clavier, un sax. Des solos de sax ou de piano sur chaque morceau, quelle prétention!
Je ne suis pas le seul à avoir du mal avec cette première partie, le public réagis mollement, même quand le chanteur à moustaches nous fait taper dans les mains. J'ai rapidement sombré dans une demi-somnolence perturbée par le clignotement du O et du B de Doobie sur l'écran géant qui surplombait le groupe.
ZZ Top
Après une première partie décevante et m'étant fait (gentiment) trainé là, j'étais bien septique, calé dans mon siège tape-cul à environs 200 mètres de la scène quand des hurlements de coyotes ont annoncés le début du concert des zizis.
La batterie est customisée avec des enjoliveurs et des amortisseurs de camions. Les pieds de micros aussi sont customisés avec de gros pots d'échappements chromés. Deux murs d'amplis blancs encadrent la batterie de Frank Beard. Un pour la guitare de Billy Gibbons, un pour la basse de Dusty Hill. Sur l'écran géant derrière la batterie sont projetées des images de clés à molettes volantes! Des caméras filment le groupe, les images sont projetées sur deux autres écrans de chaque coté de la scène.
Dés les premières mesures, la guitare est tonitruante, la basse surpuissante et la rythmique implacable. Mais ce qui attire l'attention c'est la mise en scène. Ces garçons sont des poseurs, et tout est mis en scène au millimètre près. Si Billy Gibbons s'avance nonchalamment en avant scène pour un solo strident, son ombre tombe pile sur le mur d'amplis blancs derrière lui. Les écrans géants font un plan serré au dessus de sa tête au moment où il lève le bras ou sur ses pieds au moment où, à coté de Dusty, il entame une petite chorégraphie du bout du pied. C'est un show à l'américaine, les mecs nous vendent de la désinvolture rock'n'rollesque. Malgrés tout je me laisse rapidement happer par le spectacle et je parviens presque à y croire.
Niveau musique, c'est back to the roots, du basique, du gros son. On était venus pour ça. Des guitares saturées, des voix rauques. A la moitié du concert Billy annonce "blues time" et se fait apporter son "chapeau pour jouer du blues par 3 bimbos quadragénaires... Je me serais bien passé de ce passage machiste du spectacle. Par contre le virage blues du concert m'a ravi. Le rock me baby de BB King, le Hey Joe à la Hendrix... de bon morceaux blues-rock superbement interprétés, un vrais plaisir à entendre. C'est le bassiste, Dusty Hill, qui à la voix qui se prête le mieux a l'exercice : sa voix est plus éraillée, elle sonne comme le raclement de la queue d'un crotale dans le désert Texan.
Billy Gibbons est un super bon guitariste. Il n'en fait pas forcement étalage a tout bout de champs, mais il assure. Ce qui est impressionnant c'est sa capacité à effectuer des prouesses techniques sans perdre son attitude nonchalante de branleur sudiste. Comme ce morceau sur lequel il interprète intro puis rythmique et enfin les solos d'une seule main! La gauche. De l'autre, il se gratte, il baille.
Le seul titre que je pouvais citer d'eux avant de venir c'était leur tube "Gimme all your lovin’", avec un son trés 80's, de la reverb' sur la batterie, un son de guitare daté, etc. Quant ils la joue ce soir (avec les mêmes guitares en moumoute blanche que dans le clip), le son est plus sauvage, plus direct. Moins daté en fait. J’apprécie énormément ce lifting qui montre que tout aussi légendaire qu'ils soient les ZZ Top savent évoluer avec leur temps. Le clip de la chanson légèrement remixé avec des images de films de cowboys est projeté sur l'écran géant.
Rappels. Ils ont changé de costumes. Ils interprètent des morceaux qui font partis de leurs plus grands tubes. Le public adore. Les solos sont plus longs que ceux du début du concert. Des impros? J'ai du mal à dire, encore une fois c'est un show "à l'américaine", j'ai l'impression qu'ils ne laissent rien au hasard même si ils veulent en donner l'impression. L'exemple frappant c'est à leur retour sur scène, Billy tétine une bouteille de whisky, s'essuie la bouche d'un revers de manche et la jette en l'air... La boutanche est rattrapée au vol par un roadie.
Malgré tout ça m'a fait plaisir de voir ces légendes du rock sur scène. Grâce à l'ambiance rock'n'roll et le très bon show donné par le groupe, je me suis éclaté. A en oublié le prix exorbitant des places. Mission accomplie, texans!