"La Canaille est en forme. Elle déverse sa verve empoisonnée contre les dirigeants, les patrons, leur mépris, la misère dans laquelle ils nous plongent et parle de notre désenchantement, de notre haine."
Pour se rendre au FAR6b il faut traverser la passerelle branlante jetée au-dessus des travaux du tramway, traverser le pont au-dessus de la Seine en prenant garde aux câbles qui sortent de la chaussée, longer encore les travaux du tramway, traverser à nouveau la Seine, passer le tunnel sous la voie de RER, puis prendre les escaliers à l’autre bout de l’esplanade devant la gare de RER, à gauche, ils mènent au canal Saint-Denis, longer le canal où stagne une eau noire chargée de détritus, le chemin de hallage passe sous la voie RER.
Un panneau en bois peint à la main « Bienvenue » vous accueille enfin.
C’est une belle utopie ce lieu, je me sens tout de suite bien au FAR6b. Il y a des stands pour la bouffe qui entourent un immense (gigantesque) bac à sable dans lequel des gamins jouent. A un bout du bac à sable une esplanade en bois supporte la scène. Étonnamment la scène tourne le dos au bac à sable et aux baraques à frites. Sur la scène La Canaille est en train de faire les balances et ça a l’air coton.
Je suis super impatient de les voir. Ça fait plusieurs fois que je prévois d’aller les écouter en live. A chaque fois j’ai un empêchement, un autre concert de prévu. Ce soir un dimanche d’août une semaine avant la rentrée, c’est l’occasion : j’ai vraiment rien de prévu.
Textes acérés, riffs de guitare nerveux, basse puissante, rythmique travaillée, La Canaille est en forme. Elle déverse sa verve empoisonnée contre les dirigeants, les patrons, leur mépris, la misère dans laquelle ils nous plongent et parle de notre désenchantement, de notre haine. Ni dieu ni maître.
Les éclairages sont palots. Pas de light show, on n’est pas à Bercy "avec derrière la grosse machine". Le son est un peu faible mais de qualité. Ils ont bien fait de prendre le temps de s’appliquer pendant les balances. Le public est respectueux, il ne vocifère pas trop pendant les chansons. Au début d’ailleurs on est plutôt amorphes, avachis dans les transats. Marc, le rappeur arrive tout de même à nous faire lever au bout de quelques chansons.
Ce soir le rappeur a un jeu de scène extraordinaire, il fait des pas de danse… on dirait du madison. Il est obligé de slalomer entre deux poteaux qui soutiennent la scène. Au bout de quelques chansons il a tissé un napperon avec le câble de son micro entortillé autour des poteaux.
Malgré des conditions moyennement favorables, mais soutenus par un public chaleureux quoique clairsemé, La Canaille assurent un concert mémorable, fâché, rageur, engagé, révolutionnaire, contestataire, poing levé, caisse-claire/charley, rap, punk, instrumental, explicit lyrics, un concert de trentenaires avec du poil et de la gueule.
Leurs deux excellents albums Une goutte de miel dans un litre de plomb et Par temps de rage sont chaudement recommandés.
C’est une belle utopie ce lieu, je me sens tout de suite bien au FAR6b. Il y a des stands pour la bouffe qui entourent un immense (gigantesque) bac à sable dans lequel des gamins jouent. A un bout du bac à sable une esplanade en bois supporte la scène. Étonnamment la scène tourne le dos au bac à sable et aux baraques à frites. Sur la scène La Canaille est en train de faire les balances et ça a l’air coton.
Je suis super impatient de les voir. Ça fait plusieurs fois que je prévois d’aller les écouter en live. A chaque fois j’ai un empêchement, un autre concert de prévu. Ce soir un dimanche d’août une semaine avant la rentrée, c’est l’occasion : j’ai vraiment rien de prévu.
Textes acérés, riffs de guitare nerveux, basse puissante, rythmique travaillée, La Canaille est en forme. Elle déverse sa verve empoisonnée contre les dirigeants, les patrons, leur mépris, la misère dans laquelle ils nous plongent et parle de notre désenchantement, de notre haine. Ni dieu ni maître.
Les éclairages sont palots. Pas de light show, on n’est pas à Bercy "avec derrière la grosse machine". Le son est un peu faible mais de qualité. Ils ont bien fait de prendre le temps de s’appliquer pendant les balances. Le public est respectueux, il ne vocifère pas trop pendant les chansons. Au début d’ailleurs on est plutôt amorphes, avachis dans les transats. Marc, le rappeur arrive tout de même à nous faire lever au bout de quelques chansons.
Ce soir le rappeur a un jeu de scène extraordinaire, il fait des pas de danse… on dirait du madison. Il est obligé de slalomer entre deux poteaux qui soutiennent la scène. Au bout de quelques chansons il a tissé un napperon avec le câble de son micro entortillé autour des poteaux.
Malgré des conditions moyennement favorables, mais soutenus par un public chaleureux quoique clairsemé, La Canaille assurent un concert mémorable, fâché, rageur, engagé, révolutionnaire, contestataire, poing levé, caisse-claire/charley, rap, punk, instrumental, explicit lyrics, un concert de trentenaires avec du poil et de la gueule.
Leurs deux excellents albums Une goutte de miel dans un litre de plomb et Par temps de rage sont chaudement recommandés.