"La rencontre du blues occidental et des musiques traditionnelles du nord et du sud du Sahara, jouée à la guitare électrique"
Un concert que je dois à Mondomix. Déjà qu’ils m’ont fait gagner les places, mais encore c’est organisé chez eux dans les locaux du cluster dont ils font partie. Mon nom est sur la liste à l’entrée, "-Vous êtes venus à deux -Oui", et on entre.
Nous délaissons le coca du bar pour attendre dans cette toute petite salle le tout premier concert de la tournée de Terakaft depuis la sortie de leur nouvel album, Aratan N Azawad.Arte Mondomix filme l’événement pour Arte Live Web (voir commentaires). Le public est enthousiaste, cosmopolite, vaguement hype, beaucoup font partis de la presse parisienne. Mais déjà un noyau dur de tamasheq se presse devant la scène pour accueillir chaleureusement les musiciens.
Terakaft monte sur scène après avoir été présenté avec un lyrisme maladroit mais bienveillant. Ils sont quatre dans la "caravane" : Liya Ag Abil, dit Diara à la guitare rythmique et au chant, Sanou Ag Ahmed à la guitare solo et chant, Abdallah Ag Ahmed à la basse et au chant. Les rôles ne sont pas figés, on entend souvent Diara prendre le lead sur une partie d’un morceau, ou bien le bassiste prendre une guitare. Ils sont accompagnés de Mathias Vaguenez (qui a joué avec Orange Blossom) aux percussions.
Pour ce qui est des influences du groupe, c’est le désert, la rencontre du blues occidental et des musiques traditionnelles du nord et du sud du Sahara, jouée à la guitare électrique par les ishumar (du français "chômeur"), les touaregs qui se sont rendus en ville pour travailler après l’exil forcé et la révolution touareg des années 1990. La filiation est évidente avec des groupes comme Tinariwen, Bambino, Tartit, Tiwitine,… L’un des membres fondateurs de Terakaft, Kedhou, a d’ailleurs fait partie de Tinariwen.
Les rythmiques sont chaloupées au point de filer la nausée, pour échapper au mal de mer je joins les deux mains pour applaudir et ondule au rythme de la marche du chameau et du vent du Ténéré. Inutile de résister. Le groupe d’amis du groupe qui est dans le public met l’ambiance et incite les spectateurs à danser, encourage les musiciens, les rejoint même sur scène pour danser ! Et on a chaud. Très chaud. Eux suent sur leurs guitares, nous mouillons la chemise.
Un grand moment, chargé d’émotions, une musique qui métisse blues, traditions, rock psychédélique. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer l’autocollant Blackfire, les punks Navajo, sur la guitare de Diara. Il y a un lien politique, sinon musical, évident entre les Amérindiens en Amérique du nord et les Touaregs du Sahara.
Un concert que je dois à Mondomix. Déjà qu’ils m’ont fait gagner les places, mais encore c’est organisé chez eux dans les locaux du cluster dont ils font partie. Mon nom est sur la liste à l’entrée, "-Vous êtes venus à deux -Oui", et on entre.
Nous délaissons le coca du bar pour attendre dans cette toute petite salle le tout premier concert de la tournée de Terakaft depuis la sortie de leur nouvel album, Aratan N Azawad.
Terakaft monte sur scène après avoir été présenté avec un lyrisme maladroit mais bienveillant. Ils sont quatre dans la "caravane" : Liya Ag Abil, dit Diara à la guitare rythmique et au chant, Sanou Ag Ahmed à la guitare solo et chant, Abdallah Ag Ahmed à la basse et au chant. Les rôles ne sont pas figés, on entend souvent Diara prendre le lead sur une partie d’un morceau, ou bien le bassiste prendre une guitare. Ils sont accompagnés de Mathias Vaguenez (qui a joué avec Orange Blossom) aux percussions.
Pour ce qui est des influences du groupe, c’est le désert, la rencontre du blues occidental et des musiques traditionnelles du nord et du sud du Sahara, jouée à la guitare électrique par les ishumar (du français "chômeur"), les touaregs qui se sont rendus en ville pour travailler après l’exil forcé et la révolution touareg des années 1990. La filiation est évidente avec des groupes comme Tinariwen, Bambino, Tartit, Tiwitine,… L’un des membres fondateurs de Terakaft, Kedhou, a d’ailleurs fait partie de Tinariwen.
Les rythmiques sont chaloupées au point de filer la nausée, pour échapper au mal de mer je joins les deux mains pour applaudir et ondule au rythme de la marche du chameau et du vent du Ténéré. Inutile de résister. Le groupe d’amis du groupe qui est dans le public met l’ambiance et incite les spectateurs à danser, encourage les musiciens, les rejoint même sur scène pour danser ! Et on a chaud. Très chaud. Eux suent sur leurs guitares, nous mouillons la chemise.
Un grand moment, chargé d’émotions, une musique qui métisse blues, traditions, rock psychédélique. Je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer l’autocollant Blackfire, les punks Navajo, sur la guitare de Diara. Il y a un lien politique, sinon musical, évident entre les Amérindiens en Amérique du nord et les Touaregs du Sahara.