"Quelle claque! Un groupe véritablement adulte, qui jette un œil nostalgique sur le passé, désabusé sur le présent, à demi optimiste sur le futur, et dresse le portrait de personnages touchants et foutraques."
En enlevant le "salska" de la pochette de leurs disques, La Ruda a pris un virage plus chanson , moins rock, moins ska... Un virage consommé depuis plusieurs albums et qui semble confirmé ce soir en partageant l'affiche avec les Hurlements De Léo.
Les Hurlements De Léo, allez savoir pourquoi, je ne peux pas blairer. Mais alors vraiment pas. Pourtant ils ont l'énergie, les guitares saturées, le métissage avec les musiques de l'est, l'influence de la Mano Negra... Mais chez moi ça ne passe pas. Et j'ai carrément grincé des dents quand une bimbo maigrelette est venue se dandiner avec des plumes dans le cul pour se foutre à poil un peu plus tard. Toujours dans le mauvais goût, leur dernier album s’appelle Bordel De Luxe. Comme si il y avait quoi que ce soit de romantique dans le proxénétisme. Mauvais souvenir, passons.
J'écoute La Ruda depuis début 2000, je les avait découverts en même temps que les Kargol's, le Maximum Kouette, les Spook and the Guay, etc grâce aux compil' Frenchy Reggae Party. Et puis ils ont pris un virage chanson, des albums acoustiques, je n'ai plus trop suivi... jusqu'au dernier album, Odéon 10-14. Quelle claque! Un album véritablement adulte, qui jette un œil nostalgique sur le passé (Un été en Angleterre, 1982), désabusé sur le présent (L'homme aux Ailes d'Or, Le Prix de la Corde), à demi optimiste sur le futur (Souviens-toi 2012), et dresse le portrait de personnages touchants et foutraques (Titi'Rose au Cœur, Candide Charlotte, Les Baisers Français).
C'est cet album qu'ils défendent ce soir sur la scène prestigieuse du Bataclan. Quasiment tous les titres de l'album sont joués, dans une orchestration plus festive que ce qui est présenté sur l'album. Juste ce que j’espérais. Et pour parfaire une play-list idéale, des souvenirs oldies comme Roots Ska Goods, un des plus anciens titres du groupe ("dans un anglais approximatif" comme le présente Pierrot) ou le rythme vaguement ternaire du Trianon.
Le public était chaud bouillant. Un noyau dur de fans a passé tout le concert à pogoter et à slamer depuis la scène. Une super ambiance, respectueuse, pas trop violente malgré les apparences : j'ai pogoté sans retenue pendant tout le concert et pas de bleus le lendemain matin! Pierrot mène bien le bal, il se pose en frontman charismatique avec le même micro qu'Elvis. Les musiciens le servent très efficacement. On sent un groupe devenu très pro et je regrette un poil la folie bordélique de la Ruda ska-punk d'il y a quelques années. Même s'ils sont devenus professionnels, la Ruda reste un excellent groupe de scène. (Et pour ceux qui kiffent le punk post-apocalyptique il y a des lieux spécialisés)
PS : un énorme merci à Mygmusique, portail musical indépendant, pour m'avoir fait gagner une invitation.
En enlevant le "salska" de la pochette de leurs disques, La Ruda a pris un virage plus chanson , moins rock, moins ska... Un virage consommé depuis plusieurs albums et qui semble confirmé ce soir en partageant l'affiche avec les Hurlements De Léo.
Les Hurlements De Léo, allez savoir pourquoi, je ne peux pas blairer. Mais alors vraiment pas. Pourtant ils ont l'énergie, les guitares saturées, le métissage avec les musiques de l'est, l'influence de la Mano Negra... Mais chez moi ça ne passe pas. Et j'ai carrément grincé des dents quand une bimbo maigrelette est venue se dandiner avec des plumes dans le cul pour se foutre à poil un peu plus tard. Toujours dans le mauvais goût, leur dernier album s’appelle Bordel De Luxe. Comme si il y avait quoi que ce soit de romantique dans le proxénétisme. Mauvais souvenir, passons.
J'écoute La Ruda depuis début 2000, je les avait découverts en même temps que les Kargol's, le Maximum Kouette, les Spook and the Guay, etc grâce aux compil' Frenchy Reggae Party. Et puis ils ont pris un virage chanson, des albums acoustiques, je n'ai plus trop suivi... jusqu'au dernier album, Odéon 10-14. Quelle claque! Un album véritablement adulte, qui jette un œil nostalgique sur le passé (Un été en Angleterre, 1982), désabusé sur le présent (L'homme aux Ailes d'Or, Le Prix de la Corde), à demi optimiste sur le futur (Souviens-toi 2012), et dresse le portrait de personnages touchants et foutraques (Titi'Rose au Cœur, Candide Charlotte, Les Baisers Français).
C'est cet album qu'ils défendent ce soir sur la scène prestigieuse du Bataclan. Quasiment tous les titres de l'album sont joués, dans une orchestration plus festive que ce qui est présenté sur l'album. Juste ce que j’espérais. Et pour parfaire une play-list idéale, des souvenirs oldies comme Roots Ska Goods, un des plus anciens titres du groupe ("dans un anglais approximatif" comme le présente Pierrot) ou le rythme vaguement ternaire du Trianon.
Le public était chaud bouillant. Un noyau dur de fans a passé tout le concert à pogoter et à slamer depuis la scène. Une super ambiance, respectueuse, pas trop violente malgré les apparences : j'ai pogoté sans retenue pendant tout le concert et pas de bleus le lendemain matin! Pierrot mène bien le bal, il se pose en frontman charismatique avec le même micro qu'Elvis. Les musiciens le servent très efficacement. On sent un groupe devenu très pro et je regrette un poil la folie bordélique de la Ruda ska-punk d'il y a quelques années. Même s'ils sont devenus professionnels, la Ruda reste un excellent groupe de scène. (Et pour ceux qui kiffent le punk post-apocalyptique il y a des lieux spécialisés)
PS : un énorme merci à Mygmusique, portail musical indépendant, pour m'avoir fait gagner une invitation.