"Vous venez pourquoi?" Ben pour le concert de Jim Murple Memorial! "Allez-y". Ils rigolent pas les videurs à l'entrée de La Java. Mais a l’intérieur c'est beaucoup plus cool. En descendant les escaliers on flippe un peu, la salle est vide! Mais ce n'est que le bar, la salle de bal est un peu plus loin et à moitié pleine. Et une moitié pleine qui danse, qui skank, qui lève les genoux en hochant du bonnet. Ambiance à la fois baloche et amicale.
Jim Murple Memorial est là en famille, les musiciens sont autour de Nanou, la chanteuse, et Arthur (?). Arthur c'est un personnage, à vue de nez 60 piges au compteur, légèrement voûté sur scène au milieu du groupe il fait trois pas en avant, trois pas en arrière, il lève les poings jusqu'aux coudes... c'est un style de danse un peu particulier mais ça désinhibe de le voir se la donner comme ça. Et il suit le groupe depuis un paquet d'années.
Les morceaux de Jim Murple Memorial ont tous cette sonorité rétro. Autant les instruments (guitare, clavier, contrebasse, batterie, sax, trompette) que la voix sonnent comme les vieux 78 tours de la première moitié du XXéme siècle. Le répertoire tourne autour du ska, le mento, le calypso, le rocksteady, toute la musique jamaïcaine d'avant la naissance du reggae, mais aussi du rythm'n'blues ou de la chanson française qui permet au public de reprendre les refrains en cœur, comme Et Bailler Et Dormir, hymne lascif à la paresse d'Aznavour ou Amant passionné, dans la tradition des chansons polissonnes. Bref, un concentré de bonne humeur et de chaleur humaine.
Après le concert tout le public était bien échauffé, il était largement temps d’apprendre à danser le ska! Deux danseurs expérimentés, habillés comme à l'époque, nous ont montré les pas avant d'organiser un grand concours de danse. Pas aussi sélecte que dans le film On achève bien les chevaux, mais certains se la sont bien donnée. Le Jim Murple Memorial est revenu jouer pour le concours de danse si bien que l'on a eu de la musique toute la soirée!