Les Schyzodrome jouent un mélange explosif et envoûtant de musiques trad, balkanique, dub théâtralisé. Ce sont un peu les fils et filles de Goran Bregović et King Tubby. Chacun jouant avec tout un tas d'effets sonores, un pad pour envoyer des samples ou tout plein de petits accessoires qui font tong-tong tsouing rata-ta-ta-pong... et histoire de donner un peu plus d'organique à cette formation ils sont accompagnés d'une violoncelliste.
Chaque morceau envoie une énergie différente, ils jouent un peu avec nos sentiments, nos émotions en créant des ambiances grâce à de mystérieux sons et renforcées par les jeux de lumière.
Il y a eu de jolis moments d'échanges entre la guitare électrique et le violoncelle. Tous les musiciens ont l'air vraiment passionnés par ce qu'ils font. Une belle découverte!
La fanfare ska des Fils de Teuhpu vient maintenant nous chatouiller les oreilles et nous tirer dans les pattes (comme les Dalton dans Lucky Luke qui tirent dans les jambes des paysans pour les faire danser). Leurs armes : influences métissées, jamaïcaines, tsiganes, et un esprit rebelle et délirant, très punk. Ils n'ont pas l'air de bien se prendre au sérieux, les six musiciens encombrent la scène de déhanchements obscènes et plaisanteries grivoises et pourtant ça swing, ça skank, ça pétarade.
Tout le public fini par danser en se tenant la main dans une jolie farandole tandis que les Fils de Teuhpu, eux finissent à poil, la kique dans leurs trompettes...