Skip the Use & Lofofora - Hangar, Ivry - 4 décembre 2009

Je suis content d'être de retour dans cette super petite salle à Ivry. Cette fois-ci je suis venu avec du monde : Arofarn et TaimeB.

A priori j'étais venus pour faire plaisir aux copains : le métal c'est pas trop mon truc. Mais suite a une légère cuite, j'ai mis le sujet sur le tapis et nous voila le vendredi soir devant la grande scène de la petite salle du hangar.

Skip the Use assure la première partie. Belle énergie pour ce groupe qui rock en frôlant d'un coté avec le disco et de l'autre avec le punk. Non, non, ça ne prête pas a sourire! C'est du rock : guitare, basse, batterie, clavier et voix. Le petit coté sautillant et funky du disco. Le batteur qui use et abuse de la charley, donne ce coté électro très présent sur le disque (en écoute sur leur myspace) et qui me déplais beaucoup. Les nappe de synthé renforce le son 80's du groupe.
Heureusement le chanteur a une super présence scénique. Il court d'un bout a l'autre de la scène, ils sue et se la donne vraiment. Le bassiste a l'air heureux d'être sur scène. Il donne un max au public et ça, c'est plaisant. Étonnamment le guitariste est très en retrais, on aurais bien imaginé un peut plus d'exubérance... T'es guitariste de rock quand même! Hésite pas a te la jouer un tout petit peut!
Vers la fin de leur set deux trois titres bien plus punk m'ont beaucoup plus. Au reste du public aussi si j'en juge par le petit pogo qui c'est mis en place.
Pour clôturé le 1/4 d'heure punk du set ils on fait une reprise de 7 Nation Army des White Stripes... Un peut scolaire d'après moi, mais en même temps je sait que je suis sévère puisque je n'aime pas beaucoup le genre. Disons qu'ils ont cité leurs sources!

Changement de scène. Pipi dans les toilettes hyper propres de la salle (c'est pas de ironie).

Et puis les métalleux de Lofofora sont entrés en scène. Dés les premiers riffs j'ai été réconcilié avec un groupe que je regrette maintenant de ne pas avoir suivis de plus prés.
Daniel, le guitariste prend la pause : la patte arrière droite loiiiiiins en arrière. Le batteur tabasse ses fûts, bref toutes les réserves que j'émettais sur le groupe précédant sont comblés par Lofo!
Et puis, bien sur, la voix de Reno... un cris rauque, une éructation primale, dissimulant des paroles a la fois fines, conscientes et revendicatives.
Dés les premiers riffs, un joli bordel c'est mis en place : pogo devant la scène.
Et quel pogo... Une super ambiance, un régale. Ça allais de gamins de 15-16 ans a des quarantenaires ou même des plus vieux. Tout le monde faisait attention aux autres, des tas de mains se tendaient si un mec se lançait pour un slam. Un vrais bonheur de danser et de sauter comme un dingue et de se jeter épaules contre épaules avec des mecs aussi cool que ceux qui étaient là ce soir.
Reno l'a d'ailleurs fait remarqué : "Il y a pas de Parisiens ici?... Dés qu'on passe le périf', hein!!!".
Ils ont joué le tube de leur premier album : L'Oeuf. La chanson qu'attendais le camarade TaimeB. C'est vrais qu'elle fait plaisir a entendre en cette période de débat nauséabond sur l'identité nationale (comme si mon identité s'arrêtait a une quelconque frontière) :
"Nous sommes une seul race pour plusieurs couleurs.
Nous sommes tous sortis du même moule, du même oeuf,
Du sein de notre mère la Terre"
Plus tard, Reno a tendu le micro à une bad girl consciente du publique qui a dit deux mot du combat des sans papiers travaillant en France. Il a acquiescé en disant que si il se laissait aller, il parlerais 20 minutes entre chaque chansons, que ça fait partis des sujets qui les touchent chez Lofo.
Comme Lofofora ne fait pas du Grand Corps Malade, on avais un peut de mal a comprendre toutes les paroles, et personne n'était vraiment là pour ça. Ne connaissant pas les album j'étais pas aidé, pourtant les paroles d'une chanson comme Macho Blues, par exemple, m'ont marqué. Je trouve le thème de la chanson courageux pour un groupe aussi masculin. (Pssst, la chanson parle du viol au sein du mariage...)
Autre moment fort du concert quand Lofo a repris Amsterdam de Parabellum (qui devrais figuré sur le prochain album de Lofo... Lofo qui reprend Parabellum qui imite Brel...). A mon grand bonheur. J'ai fait un petit slam a ce moment. Waaaah, le pied!
Bon, et puis comme on étais entre potes, ils ont pas joué les rock stars. Sobrement Reno nous a dit qu'ils allaient pas sortir de scène 3 minutes pendant qu'on hurlerais leur nom, mais qu'il le restait juste deux morceaux a jouer. Ils ont joué les deux morceaux les plus violents du set et sont partis de scène dans un larsen. Magnifiques.

Merci à Lofo et au public d'avoir (un peu) été a l'encontre de l'avis stéréotypé que j'avais sur le métal.

Speed Caravan - Pantin - 30 octobre 2009

Je suis arrivé juste au moment où la première partie commençait. Une dizaine de jeune rappeurs se relaient au micro devant les Alcolytes, un groupe de jazz tzigane. Les rappeurs qui font mine de se clasher. Certain mettent vraiment leur tripes sur scène. Malheureusement ils n'ont pas tous le même flow. Il y en as d'assez faible, même. Et surtout il n'y as aucune interaction entre les quatre musiciens et les chanteurs. C'est a peine si a la fin du concert les musiciens sont présentés. On aurais put assister a un beau métissage. On a eu droit a un collage maladroit.

Je glande un peut, je me prend une bière. La salle Jacques Brel de Pantin est jolie, une ancienne halle. Les gradins sont placés un peut loin de la scène, ça permet d'avoir un bel espace pour danser devant les musiciens sans gêner les spectateurs qui veulent rester assis.

J'ai donc put me coller devant la scène, bien a l'aise quand le concert de Speed Caravan a commencé. Le groupe commence très fort. Medhi Haddab (le leader du groupe au oud) et Pascal "Paco" Teillet (basse) sont en avant scène, pauses de rockeurs, ils se répondent en jouant les yeux dans les yeux.
Speed Caravan, c'est la caravane du désert, boostée au kérosène : le son est fort, le oud saturé a mort. C'est un concert de rock. Un rock arabisé, ou "arabaisé" comme le dit Medhi en interview.
En plus de Paco, Medhy est accompagné de Hermione Frank , aux machines, platines, et samples. Elle donne une couleur électro à la caravane. Mohamed Bouamar est au chant et a la derbouka. Pour cette Soirée ils sont accompagnés par Rocky, Rocky Singh à la batterie, l'ancien batteur de Asian Dub Foundation. Quelle frappe de brute! C'est lui aussi qui chanteras sur "Killing an Arab", la chanson de the Cure.
Après quelques morceaux de chauffe il ont été rejoints par Mounir Troudi. Mounir Troudi est un chanteur tunisien, il a notamment collaboré avec le trompettiste Eric Truffaz. A le voir chanter on comprend tout de suite la filiation avec la Speed Caravan de Medhi. Il mélange les chants tunisiens et culture urbaine. Quand parle de culture urbaine dans ce cas, il faut plutôt imaginer La Cagna à Tunis que Harlem à New York. Ce mélange entre musiques traditionnel arabo-andalou et énergie hip-hop me fait penser a ce que l'on a put entendre sur la scène de Barcelone au début des années 2000.
Le melting pot est superbement réussis. On sent l'engagement musicale de chaque musiciens qui fait de ce concert une fête généreuse à l'énergie brute.