Speed Caravan - Pantin - 30 octobre 2009

Je suis arrivé juste au moment où la première partie commençait. Une dizaine de jeune rappeurs se relaient au micro devant les Alcolytes, un groupe de jazz tzigane. Les rappeurs qui font mine de se clasher. Certain mettent vraiment leur tripes sur scène. Malheureusement ils n'ont pas tous le même flow. Il y en as d'assez faible, même. Et surtout il n'y as aucune interaction entre les quatre musiciens et les chanteurs. C'est a peine si a la fin du concert les musiciens sont présentés. On aurais put assister a un beau métissage. On a eu droit a un collage maladroit.

Je glande un peut, je me prend une bière. La salle Jacques Brel de Pantin est jolie, une ancienne halle. Les gradins sont placés un peut loin de la scène, ça permet d'avoir un bel espace pour danser devant les musiciens sans gêner les spectateurs qui veulent rester assis.

J'ai donc put me coller devant la scène, bien a l'aise quand le concert de Speed Caravan a commencé. Le groupe commence très fort. Medhi Haddab (le leader du groupe au oud) et Pascal "Paco" Teillet (basse) sont en avant scène, pauses de rockeurs, ils se répondent en jouant les yeux dans les yeux.
Speed Caravan, c'est la caravane du désert, boostée au kérosène : le son est fort, le oud saturé a mort. C'est un concert de rock. Un rock arabisé, ou "arabaisé" comme le dit Medhi en interview.
En plus de Paco, Medhy est accompagné de Hermione Frank , aux machines, platines, et samples. Elle donne une couleur électro à la caravane. Mohamed Bouamar est au chant et a la derbouka. Pour cette Soirée ils sont accompagnés par Rocky, Rocky Singh à la batterie, l'ancien batteur de Asian Dub Foundation. Quelle frappe de brute! C'est lui aussi qui chanteras sur "Killing an Arab", la chanson de the Cure.
Après quelques morceaux de chauffe il ont été rejoints par Mounir Troudi. Mounir Troudi est un chanteur tunisien, il a notamment collaboré avec le trompettiste Eric Truffaz. A le voir chanter on comprend tout de suite la filiation avec la Speed Caravan de Medhi. Il mélange les chants tunisiens et culture urbaine. Quand parle de culture urbaine dans ce cas, il faut plutôt imaginer La Cagna à Tunis que Harlem à New York. Ce mélange entre musiques traditionnel arabo-andalou et énergie hip-hop me fait penser a ce que l'on a put entendre sur la scène de Barcelone au début des années 2000.
Le melting pot est superbement réussis. On sent l'engagement musicale de chaque musiciens qui fait de ce concert une fête généreuse à l'énergie brute.