Java - Trois Baudets - 25 juin 2009

5 jours avant, je lisait l'interview de Java sur Longueurs d'Onde. On y apprend que Fixi, l'accordéoniste de Java, de a joué les claviers pour Tony Allen, Damon Albarn, et Keziah Jones en plus d'avoir produit et accompagné Wiston MCAnnuf; que Pepouseman, le contre-bassiste, est acteur de théâtre, que R.Wan à écrit des textes pour Babylon Circus ou Alexis HK; et que Bistrol Banto, le batteur, en plus d'accompagner R.Wan sur ses tournées solo "Radio Cortex", à joué avec DeeDee Bridgewater, China Moses et Sly Johnson... Putain de CV pour un petit groupe de rap-musette français, non?

Et là, paf! sur une pub a gauche de la 2ème double-page d'interview, qui annonce : Jeudi 25 juin 20h30 Jonaz et Java en concert dans le cadre des Soirées Longueur d'Ondes aux Trois Baudets à Paris 18ème. Et en tout petit, mais vraiment tout, tout petit en dessous "Invitations réservées aux lecteurs, réservation exclusivement par mail, dans la mesure des places disponibles"... On est samedi matin, et le concert est dans 5 jours, mais je tente ma chance. Je reçois quasiment dans la foulée un mail de confirmation et je m'empresse de faire tourner l'information à aux potes... Pas chien le Jojo!

J'arrive donc le 25 dans la petite salle des Trois Baudets pour ce concert qui me fait un de tour de chauffe, pour les Solidays ce week-end... Enfin j'arrive dans la salle... Avant ça, je me paume un coup dans le quartier : je confond rue de Clichy et boulevard de Clichy. Rôôôh, le provincial! Mais finalement, j'y arrive à la salle, mon blaze est sur la liste (joie). Je suis pas en avance. La salle est déjà plongée dans le noir. Je me faufile jusqu'à une place vide au fond de la salle. Je suis super bien placé : la salle est toute petite, vraiment bien faite, sur le modèle d'un théâtre. Comme l'Olympia ou le Bataclan, en miniature. Donc même tout au fond de la salle, on a l'impression d'être tout devant, on voit bien la scène, les muciciens, on entend bien...

La première partie, c'est Jonaz. Je ne connaissait pas. C'est pas vraiment la découverte du moi. Le mec fait du hip hop minimaliste rigolo lui-même tout seul avec son pc. C'est a dire qu'il gigotte dans tout les sens en braillant des bêtises, accompagné par de la musique pré-enregistrée. Il est un poil démago et surtout pas bien drôle. J'ai l'impression que le public a plutôt tendance a rire de lui qu'avec lui. Pas de quoi s'attarder plus longtemps que ça.

Java, par contre, c'est un festival. Un festival d'humour, de joie, de bonne humeur, de bonne musique et de musette. un festival de gouaille et de jeux de mots. Ils ont une super présence sur scène et la salle leur est déjà conquise quand ils font leur entrée. Le concert est centré sur le répertoire de leur dernier album ("Ouais", "J'me Marre", "Folklore"). "Folklore" est, non pas un hymne aux tenues bleues, dentelle, foulard rouge et béret "tellement-je-du-coin-que-j'ai-la-tenue-qui-vas-avec" mais plutôt un hymne à la façon d'être de chacun et à la tolérance : "C'est mon accent, ma langue / Mon rapport au monde / C'est ce qui me tient au corp". Parce que mine de rien il a son petit style franchouillard le chanteur : casquette, veste chaussures cirées et pantalon à pinces. Une étampe de carte postale de titi parisien.

Ils ont aussi remis au goût du jours des chansons plus anciennes. "Métro" à été réorchestré, ils nous ont joués une version un peut plus rock que celle qu'ils jouaient il y a quelques années. "Au banquet des chasseurs" a été revue pour coller au mieux a l'actualité : "Legalize grippe aviaire / Grippe porcine legalize".

Fixi, a pris son accordéon et s'est mis en devant de scène pour un "quart d'heure musette" de circonstances. Ils ont toujours fait un quart d'heure musette, dans tout les concerts où j'ai put les voir. D'aucuns viendraient aux concert de Java, juste pour ce quart d'heure dansant, il parais que c'est super facile de pé-cho sur un air de guinguette. Le musette c'est un peut le zouk parigot : collé-serré, en balançant les hanches, on est sur de pas finir la nuit tout seul. Ils ont fait monté les danseurs sur scène, toute la salle se dandinait au rythme d'une valse endiablée. Les trois temps réglementaires réglés comme du papier a musique. Pas la peine de savoir danser, quand c'est Fixi qu'i s'y colle, les pieds tombent tout seuls au bon endroit!

Après avoir remercier comme il se doit les danseurs - et les danseuses, bien sur - ils ont chanté "Paris musée", ou la critique de PLU de la mairie. Puis ils ont fait appel a une authentique boulangère orientale de Montmartre, danseuse hors paire afin de donner la réplique a l'amoureux transit et rimeur : "Ce s'ra tout?". Non, ça s'ra pas tout! il sont encore des chansons sous le chapeau. "Le Poil", une chanson engagée. "Mona", une chanson nostalgique qui l'est pas, un hommage revanchard d'un gamin banlieusard revanchard aux heures passés dans le RER. Sans patos mais avec lucidité. Je me suis rarement aussi bien vu en miroir dans une chanson que dans celle-ci.

"Ta gueule" dédiée a notre président de la république : "c'est primitif, c'est primaire, c'est parfais, c'est comme lui". Avant les rappels, ils nous invitent à "Danser" comme des singes. En revenant après nous avoir laisser applaudir et nous égosiller un moment, R-Wan revêt une magnifique mirte. Il est Chré-Jui-Man. les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans qui ne formeraient qu'un seul dieu. 1/3 chrétiens, 1/3 juif, 1/3 musulman. Alléloufia mes frères!! Ce dieu triphasé a fini par se jeter dans le public pour un slam entre les sièges des Trois Baudets. Il à été porté a bout de bras jusqu'au fond de la salle. Avec mirte et micro, se prenant le balcon du premier étage dans la poire, mais toujours suporté par la ferveur des ses adorateurs!

Dans une ambiance de folie, devant un public chauffé à blanc par le concert autant que par la température extérieur ils ont finis par leur hymne. Celui qui dit que "Java, c'est pas de la menthe a l'eau" et que leur devise c'est "sexe, accordéon et rock'n'roll"... Pour leur rendre hommage on c'est précipité dans le bistro le plus proche dés la fin du concert pour s'envoyer une bonne pinte de bière fraiche. "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'ébriété".

Solidays 2009 - Programme

Pour ne pas me retrouver à la fin du festival avec des regrets j'ai fait la liste des 3-4 concerts par jour que je ne veux SURTOUT pas rater. En espérant qu'ils ne seront pas programmés en même temps : il y aura cinq scènes quand même.
Et puis, c'est sans compter les conférences de presse, puisque Mondomix m'invite au festival muni d'une accréditation presse. Il y a pas de raison que j'en profite pas, et il y a pas de raison que je ne vous fasse pas entrer par le petit trou de la serrure, c'est ça Secret Storidays!!!

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Solidays 2009 - En route pour Longchamp

Le festival Solidays à lieu tous les ans depuis 1999 sur l'hippodrome de Longchamp, dans le bois de Boulogne à Paris. Solidays est organisé par l'association Solidarité Sida qui s'est donnée pour mission de lutter contre le sida et de sensibiliser les jeunes contre ce virus.

Et, énorme surprise pour moi, j'y vais cette année, invité par Mondomix afin de tenir le blog du festival pour eux. Là, il faut absolument que j'écrive à quel point je suis honoré et flatté de tenir ce blog pour eux. Mondomix est ma référence en matière de musiques du monde. Chaque mois je ne manque pas d'écumer les bars dans le sobre seul but de trouver le Mondomix papier du mois. Je ne compte pas les cd de ma discothèque (ni les fichiers mp3) que j'ai achetés après avoir lu une critique ou un portrait d'artiste dans les pages du "magazine des musiques en couleurs". Surtout parmi les chroniques "6ème continent". Et puis je suis flatté parce que j'ai été choisi pour partir blogger aux Solidays après leur avoir envoyé un post du blog que je tiens avec ma moitié (qui est un hamster, moi je suis une frite... bonjour le mélange).

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Duoud - Centre Fleury Goutte D'Or - 7 juin 2009

Franchement on avait la flegme… On avait pas du tout envie de sortir, il faisait gris, on était fatigué… On c’est foutu un coup de pied au cul pour sortir, et une fois en bas de l’immeuble il c’est mis à pleuvoir alors que le concert était prévus en plein air… J’avais lu qu’une solution de replie était prévue, mais en cherchant sur internet et dans les flyers qui trainent sur mon bureau on a rien trouvais qui disait clairement : "le concert de Duoud organisé au Centre Musical Fleury Goutte d'Or dans le cadre du festival New Bled se dérouleras en plein air, mais si il flotte on vous laissera pas sous la pluie". On c’est quand même ramenés jusqu’à la Goutte d’Or. A la sortie du métro, un grosse manif de mecs pas contents du tout, ils faisaient un peut peur et il y avais une sale odeur de poudre dans l’air (surement une manif consécutive aux élection en Iran). On était vraiment maudits !

Finalement on arrive sur place, et a partir de là tout ce déroule le mieux du monde, comme pour récompenser notre courage, un rayon de soleil se glisse entre les nuages et éclaire notre chemin quand on sort du métro pour aller au Centre Musical Fleury Goutte d'Or. Là on se fait confirmer que le concert aura bien lieu, en intérieur, dans le hall boisé du centre, et que si on veut on peut prendre un thé a la menthe au bar. Ben finalement tout s'arrange!

On s’assied par terre, face à la scène, dans une ambiance calme et conviviale de MJC. La sono a l’air bien dimensionnée et de qualité. Dans le fond du hall un présentoir propose tout ce qui se fait de mieux en matière de presse musicale gratuite : Mondomix, Longueur d’Onde, les Allumés du Jazz.

Medhi Haddab et Smadj monte sur scène, le public clairsemé se rassemble en fond de salle histoire de garder une vue d’ensemble. Heureusement pas mal de spectateurs arriveront durant le concert. Nous, on en profiteras pour s’avancer au fur et a mesure de plus en plus prés du concert, toujours assis par terre, comme si le duo de oudistes jouais chez nous, dans notre salon !

L’ambiance générale de la salle contrastait un peut avec la musique : Medhi joue du oud électrique branché sur un gros ampli Marshall, Smadj à un oud électrique et un classique, il envoie les samples et gère les effets depuis deux portables macs. L’univers de leurs morceaux est assez sombre, ils appliquent plein de saturation et d’effets sur leurs amplis, la sonorité de l’ensemble est très rock. De l’éléctro-rock burné au oud !

J’adore ce qu’ils font. De toute façon, ça fait un bout de temps que j’adore tout ce que font Medhi et Smadj. Que ce soit Duoud que j’ai découvert par hasard en squattant le rayon musiques du monde de ma bibliothèque-médiathèque municipale, ou bien Medhi sur scène avec Rodolphe Burger et Erik Marchand, au sein du fantastique trio Ekova, ou bien plus récemment avec le disque de Speed Caravan (que je n’ai toujours pas vu en live, pauvre de moi) ou bien les Album solos de Smadj (il y en a un nouveau qui sort ces jours-ci).

Ce qui impressionne, c’est la dextérité et la connivence des deux oudistes. On a l’impression d’assister a un concours de ping pong acrobatique (leur dernier album se nome fort a propos Ping Kong, comme une partie de tennis de table, mais en énorme et velu). Ils se renvoient la mélodie l’un l’autre, le rythme des machines est leur terrain de jeux. Le public est calme mais réceptif, les applaudissements sont nourris entre les morceaux, mais on ne s’agite pas trop pendant la musique, on se contente d’écouter les mélopées développées par les ouds écorchés par les rythmiques électro minimalistes des ordinateurs de Smadj.

Pour les rappels, ils ont fait appel aux musiciens de Fanfaraï, qui jouaient dans la rue tout l’après-midi alors qu’il pleuvait… Ils étaient pratiquement tous rentrés chez eux, sauf le clarinettiste et un mec, moins virtuose, au bendir. On a assisté à un de ces moments magiques que l’on ne vit que dans un concert live, vivant. Le clarinettiste s’époumone dans son tsouin-tsouin, il se cambre et gonfle ses joues. Le morceau tourne au free-jazz improvisé. Medhi nous fait une démo d’oud à la Jimi Hendrix : il joue avec l’oud derrière sa tête. Il se dégage de ce moment un émotion musicale intense que j’adore ressentir, un sentiment de liberté, un moment pendant lequel on sens que tout est possible !

Le public a fini debout. Les enfants qui sont dans le public dansent et se courent après. Tout le monde applaudissait chaleureusement, ravis du concert qu’ils venaient de nous donner et de ce final exceptionnel. Dans l’air, il y avait un peut de cette magie qui ne se reproduit pas sur disque.

EZ3kiel collision Hint - Alhambra - 31 mai 2009


On attendait de revoir EZ3kiel depuis leur dernière tournée. L'année dernière, ils avaient transposé sur la scène de la Cigale leur univers visuel (voir leur site internet, pochettes de disques, mais aussi le dvd interactif Naphtaline). On a donc sauté sur l'occasion de les revoir dés que les places ont été mises en vente.

Plus la date du concert se rapprochais plus j'en apprenais sur ce nouveau concert. Déjà que ça serais pas juste un autre concert de EZ3kiel, mais EZ3kiel versus… un autre groupe. Comme ils avaient déjà fait EZ3kiel Vs DAAU sur une tournée qui avais donnée lieu à la sortie du DVD live Versus Tour. On a appris que cet autre groupe s'appel Hint. En cherchant biens dans les tréfonds les plus obscures de l'internet (wikipedia, toujours bien informé), nous avons appris que Hint est un duos de rock indus qui as eu son heure de gloire underground dans les années 90, qu'il est volontiers comparé a Nine Inch Nails (rien que ça) et enfin que le guitariste œuvre désormais au sein de La Phaze (rien que ça bis). Étant donnée la couleur déjà rock-indus du dernier album de EZ3kiel, le mélange ne semble a priori pas singulier. Ceci dit j'ai pas put trouver d'album de Hint, et je n'ai appris que quelques jours avant le concert qu'un double CD intégrale sortais chez Jarring Effects, l'excellente label inépendant lyonnais qui produit EZ3kiel, mais qui as aussi produit le premier album de La Phaze. On reste en famille donc. Et parmi tout ceux que j'ai pu écouter, j'ai jamais trouvé fade un cd de l'écurie Jarring Effect.

Donc nous voici à nouveau au balcon de l'Alhambra pour ce concert duquel je ne sait pas quoi attendre mais dont j'espère beaucoup.

La première partie (Black Star United), était assez faible, du rock en anglais pas très très originale et en plus il a fallu attendre la fin des 45 minutes qui leur étaient octroyées pour qu’ils s’excitent enfin sur leurs guitares… Vous jouez du rock les gars, autant vous la jouer un peut, ça nous plairas beaucoup mieux !

Et puis enfin EZ3kiel et Hint sont arrivés sur scène. La mise en scène est grandiose, La scène est sur deux niveaux, deux batteries, machines, samplers, un xylophone sur le fond de scène qui est à plus de deux mètres de haut. Devant ça une armada d’amplis pour les guitaristes. Les deux guitaristes de Hint au milieu (basse et David à la guitare et trompette sur certain morceaux), le guitariste et le bassiste de EZ3kiel de part et d’autre. Le tout plongé dans un jeu de lumière cru, se reflétant sur un fond de scène métallique qui ressemble à de grands stores vénitiens. Ça fait très industriel comme décor. On s’en prend plein les yeux.

Ils jouent a font sur l’anti-starification. Ils ne sont pas dans la lumière, il n’y a pas de grand effet scénique, la priorité est donnée a la musique, pourtant l’ensemble est magnifique. L’ambiance est pesante, lourde, certains éclairages sont braqués sur le publique et les mecs jouent en contre-jour dedans. Pourtant le tout reste très sobre, les spots ne changent pas trente fois de couleurs chaque seconde ni rien, l’ensemble est très cru. Ça rend vraiment super bien, d’ailleurs j’ai pris quelques photos assez jolies.

Le son aussi est pesant et lourd que la scène. Et dans ce cas précis c’est un compliment. Le gros son lourd et puissant des basses ronflant en cœur avec la percussion violente des batteries et des machines pause une atmosphère industrielle, presque étouffante. Ce sentiment est renforcé par les mélodies lancinantes et très flippantes du xylophone. Et bien sur de grosses guitares ultra-saturées qui se répondent rageusement l’une l’autre. Comme j’ai moins écouté le dernier album d’EZ3kiel que les autres, je ne peux pas différencier les morceaux d’un groupe et ceux de l’autre, mais en tout cas les deux univers se rencontrent fabuleusement bien.

Parmi les morceaux de bravoures, il y a ces passages où ils ont joué les deux batteries ensembles, deux très bons percussionnistes, qui ne se sont pas quittés du regard pendant tout leur solo. D’une précision métronomique, bourrés d’énergie, soutenus par les guitares rageuses de leurs voisins du dessous, ils ont enchainés contretemps et putain de breaks bien placés avec l’efficacité de deux machines. Le sax et la trompette de David de Hint agrémentent certains morceaux de leur présence criarde, tandis que son alter-ego Thomas chante sur certains titre (enfin il hurle et s’époumone quoi…).

L’autre point d’orgue du concert ce fut l’inévitable « Versus », qui était déjà un chef d’œuvre sur l’album « Barb4ry » d’EZ3kiel, encore plus sombre que d’habitude. Non seulement parce que EZ3kiel semble définitivement tourné le dos aux syncopes du dub, mais aussi grâce a la rage et l’énergie sans concession apportés par le duo de Hint. La voix samplée, caverneuse, éraillée, glaireuse de Black Sifichi énumère lentement les fléaux de notre temps : Soah, anthrax, Ku Klux Klan, mafia, pollution, fatwa, famine, torture,… Tandis que lui répond les samples d’une voix adorable féminine qui énumère quelques concepts plus attirants pour contrebalancer la violence des premiers mots. La vache, ça fichais la chaire de poule.

Vers la fin du concert, David de Hint a rendu un hommage plein de respect et d’émotion à Manutension, à son joint et sa canette qui leurs manquent. RIP Manu. Ils lui ont dédié ce concert comme tous ceux de la tournée.

Le concert à été dense et généreux, malheureusement les rappels très courts : une minute de bruit intense et rageur, comme une violente éructation mécanique finale. C’est comme ça dans cette salle, il faut que tout le monde soit dehors à 22 heures 30. Le régisseur veille. D’ailleurs je l’ai déjà vu se prendre la tête méchamment avec le staff de Rodolphe Burger en 2008, le concert avais duré trop longtemps à son goût…

Comme ça a fini tôt, on est allé se promener un peut dans l’air frais de ce dimanche soir d’été. Et il y a deux articles de plus sur la liste de mes disques à acheter via CD1D : l’intégrale de Hint et un CD/DVD live de cette tournée dont la sortie serais prévue pour septembre 2009 d’après certaines rumeurs.

Iggy Pop - interview Fnac Saint Lazare - 25 mai 2009

Je suis arrivé à 17 heures alors que la séance de dédicace était prévue à 18 heures. Certainement pas assez tôt puisque a mon arrivée un mec de la sécurité annonce à ceux qui arrivent que nous ne sommes pas sur de pouvoir entrer.
Bon pas de panique il n'y as qu'une 20aine de personne devant moi, je vais surement pouvoir entrer!
Nous patientons une heure dans les escaliers de service de la Fnac, on discute gentiment entre fans. Les mecs de la sécurité sont super, ils nous distribuent des bouteilles d'eau (on c'est tapé 4 étages a pieds pour attendre dans l'escalier!) et ils font efficacement la police pour éviter les fraudeurs. C'est apprécié de tous je crois.

Vers 18 heure, il y a enfin du mouvement, ils nous emmènent dix par dix dans la salle ou auras lieu la dédiasse. Là pour le coup on est parqué, il y a déjà au moins 200 personnes, et apparemment certains attendent depuis 8 heure ce matin... Pour ceux-là, chapeau, vous méritez d'être devant! J'ai déjà pas mal de chance d'être là, ils n’ont pas été nombreux a entrer après moi.
Nouveau petit temps d'attente et Gilles Verlant, qui ce présente comme animateur radio à Ouï Fm, commence à animé la rencontre. Mais tout le monde regarde de l'autre coté, on guette la porte par laquelle le chanteur des Stooges doit passer... Il arrive, crépitement de flash, applaudissements... Il monte sur la toute petite estrade, moi je vois pas grand chose... Il y a vraiment beaucoup de monde! Iggy commence à entonner "I wanna be your dog" pour ses fans, nouveau déluge d'applaudissements !!!

Gilles Verlant commence à poser des questions pour une interview sur le tat. Iggy reste debout histoire qu’on le voie un peut…
Première question de Gilles Verlant : je t’ai interviewé en 77 t’en souviens-tu – réponse d’Iggy : pas du tout, évidement que je ne m’en souviens pas !
Je ne me souviens pas de tout ce qui c’est dit. Je regrette vachement de ne pas avoir pensé à prendre un enregistreur…
En cherchant bien, je me souviens quand même qu'Iggy a parlé d'un projet en cours qui impliquerais Slash et Steve Jones, mais qu'il ne pouvait pas en dire plus pour l'instant.
Gilles Verlant en a profité pour lui demandé si une reformation des Stooges avec Steve Jones (des Sex Pistols) à la place de Ron Asheton (mort le 6 janvier dernier - RIP). Iggy a été catégorique, s’il y a une nouvelle tournée avec les Stooges, James Williamson sera à la guitare.
Les questions de Gilles Verlant se sont alors orientés vers le nouvel album d'Iggy, Préliminaire, inspiré du bouquin "La possibilité d'une ile" de Michel Houellebecq. Iggy a raconté comment ils se sont rencontré sans se connaitre et que leur seul point commun c'était les chiens. Ils ont chacun un chien-chien. C’est d’ailleurs marrant de voir Iggy Pop avec son petit toutou sans les mains ! Ils ont alors bavardé tous les deux de leurs chiens et de l'affection que les chiens leur apportent. Comme deux vieilles filles remarque Gilles Verlant!
A propos de "La possibilité d'une ile", Iggy nous a appris qu'il avait lut le livre avant d'être approché par Michel Houellebecq pour un documentaire et qu'il avait vachement apprécié le lire. Qu'il se retrouve beaucoup dans le personnage principal qui a toujours l'air un peut perdu au milieu de ce monde hyper friquée de la hype.
Les fans, venus pour chercher une dédiasse, commençaient à trépigner d'impatience. Gilles Verlant a demandé s’il y avait des questions dans le public.
Une des premières questions a été pour savoir comment avoir une place pour le concert de jeudi soir à la maison de la radio. Gilles Verlant s'en sort avec une pirouette en disant de voir ça avec le manageur d’Iggy qui est dans la salle.
Une autre question pour savoir si Iggy a prévus de collaborer a nouveau avec David Bowie. Il n'y a rien de prévus de tel.
Quelqu'un parle aussi d'un bar vers Bastille qui s'appel "Iggy". Iggy Pop n'est pas au courant, Gilles Verlant propose qu'on s'y retrouve après la séance de dédicace.
Un mec du Pérou demande si Iggy a prévu de se produire à Lima!! Là on c'est bien marré. Iggy a commencé a causer en Espingouin, m'enfin il baragouine pas super bien espagnole l'iguane. Gilles Verlant en a profité pour demander a Iggy Pop son avis sur ses fan, si il en avait pas qui sont un peut trop exubérants. Iggy a raconter l'anecdote d'un mec a New York qui est méga fan. Le type à la tronche a Iggy tatouée sur le torse, il a le look, il mime l'attitude d'Iggy Pop. A force, Iggy le connais bien et le type a des places en back stages quand Iggy fait un concert. Sauf que cette foi le type à commencer a se la ramener sur scène, a mimer Iggy, a faire les mêmes mouvements que lui et tout. En plein concert, avec le vrai là juste a coté. Iggy lui a demandé d'arrêté, mais l'autre était tellement dans son tripe qu'Iggy lui a foutu une beigne dans la tronche pour qu'il s'arrête tout de suite !!
L'anecdote est marrante. Après avoir raconté ça, Gilles Verlant demande à Iggy si il s’agirait pas d'un type qui bosse dans une boutique de disques. Apparemment le fan barré d’Iggy Pop est connu jusqu'à Paris donc!!

Après cette interview express, le coup d'envoi de la dédicace a été donné. J’étais vraiment dans la fin de la queue, et comme je suis chargé de famille et que je n'ai vraiment pas que ça à faire d'attendre encore trois plombes pour un autographe, je suis parti...
Au passage j'ai acheté Préliminaire, la version collector, dans un joli coffret avec tout un livret et un 45t avec deux des titres du cd (ils auraient quand même pu y graver un inédit!!).
En sortant du magasin, il y avait tout un tat de gens qui attendaient pour entrer par l'entrée de service... Ça veut dire que tous les escaliers étaient pleins jusqu'au 4eme étage de mecs qui attendaient pour leur dédicace d'Iggy Pop!!! J'ai été super chanceux d'avoir pu assister à l'entretien!

Le vrais gros regret de la journée ça a été pour le concert de jeudi soir a la Maison de la Radio : le matin j'ai envoyé un SMS en espérant être tiré au sort. vers 14 heures, en pleine réunion au boulot, j'ai reçus un coup de fil du 0900. N'attendant pas de coup de fil, j'ai pas décroché. Depuis je vis dans le doute. Si ça se trouve c'était pour assister au concert...

King Of The Dogs Live à la Maison de la Radio