Tiwitine - Olympic Café - 26 février 2009

Je cherchais à aller voir du blues Touareg. J'avais vu Tinariwen au Bataclan en 2007. C'était alors le boum des musiques touaregs, il y avais des concerts de blues touareg toutes les semaines sur Paris. Mais là j'ai dût faire le guet pendant un moi avant de dénicher ce concert à l'Olympic Café.
L'Olympic se situe dans le quartier de la Goutte d'Or à Barbes dans le 18éme. J'y suis venu plusieurs fois, notamment pour venir voir El Gafla (la meilleur caravane sur la place de Paris). La salle de concert est au sous sol du café, c'est une véritable petite salle de concert, avec une sono correcte, un jeu de lumière adapté, 80 personnes debout. J'ai déjà vu l'Olympic plein a ras-bord, on devais être 150, pour un concert de Akosh S., mais c'était vraiment trop! On a put s'assoir au premier rang, à un mètre de la scène.
Sidi Tiwitine ne nous a pas surpris en jouant ce blues touareg qui me plais tant. Il y a dans le Sahara et au Mali un jeu de guitare particulier, un peut naïf qui me plais vachement (naïf mais pas crétin! naïf dans le sens des tableaux du Douanier Rousseau). C'est à la fois énergique comme un rock'n'roll de Chuck Berry, lancinant comme le dub de Jamaïque mais aussi terriblement mélancolique. Dans ce genre de jeu de guitare on peut citer Tinariwen, Toumast, ou bien même le jeu de Amadou du duo Amadou et Mariam, et bien sur Ali Farka Toure.
Le groupe est composé de Sidi Tiwitine a la guitare et au chant, humble et charismatique, il vient de Tombouctou et chante en tamashek; un batteur exubérant, qui surprend tout au long du concert par des changements de rythmes époustouflants; un bassiste au groove implacable; et un second guitariste avec un jeu plus occidental, en tout cas moins typiquement touareg qui donnais aux différents morceaux des airs tantôt plus funk tantôt un groove presque caraïbéen. Ils portaient tous des costumes plus ou moins touareg, en tout cas ça rendais plutôt bien sur scène. Ils ont joué deux set d'environs une heure chacun. Le chanteur a commencé le second set seul. Guitare/voix. c'était super bien comme ça, moins festif qu'avec tout le groupe, mais cette intimité allais très bien avec la chanson.
Au fur et a mesure du concert le public a commencé à se lever, à danser. Avant la fin du concert, tout le monde était debout à danser dans un élan festif qui fait chaud au cœur au milieu de l'hiver parisiens. Sur quelques chansons, le groupe à été rejoins par un flûtiste. C'était de toute beauté aussi.
On est partis quand le chanteur à laisser sa place à un guitariste et un chanteur du public pour un jam funk avec le reste du groupe. Ça ne nous a pas emballé plus que ça, et il se faisait tard, on a fichus le camp. On a passé une super bonne soirée et sans se ruiner puisque l'entrée était à 1€. On a lâché un peut plus quand même... le concert valais plus que 1€!!!

La Phaze - Virgin Radio - 13 mai 2008

Retour sur le concert privé donné par La Phaze dans les studios de Virgin Radio (ex-Europe 2), rue François 1er dans le 8éme à Paris. Je reviens sur ce concert parceque je viens de m'apercevoir sur le myspace du groupe que l'enregistrement de la session est dispo en téléchargement... C'est pas sympa de leur part ça?
En tout cas, moi je trouve ça super, d'autant plus que j'avais complètement raté la diffusion (bouhou le gros nul jojo).

Voila ce que j'avais écris juste après le concert.

En rentrant de vacances, alors que je remet a geeker convulsivement après une semaine d'abstinence, je tombe sur un message sur le forum du groupe qui dit "On enregistre demain une session dans les studios de Virgin Radio, on file des places aux 10 premiers a nous envoyer un mail"... Ils sont pas généreux les mecs? Quelques heures plus tard le message deviens "pointez vous tous!".
Arrivée sur place dans le 8éme (un quartier qui pue), quinze minutes avant l'heure prévue de l'enregistrement, on est 5 (cinq!) devant la porte. En comptant Damny (Baluteau, le chanteur), et le mec de la radio! Finalement des mecs du label ont été appelés en renfort pour faire la claque. On arrive a 10 dans le public. 20 dans le studio en comptant le groupe et les cameraman... J'ai la sensation d'être dans le studio de repet' de La Phaze!
Il font une super session, a fond la caisse, bourrée d'énergie, ils donnent tout, ils sont a fond malgré le peu de public. Et moi je kiff toujours autant leur pungle (mix entre punk et jungle). Ils ont un son énorme qui tape fort dans le bide, dans la boîte a ragout et qui fait sauter, qui me donne furieusement envie de pogotter comme un dingue. Ils jouent des morceaux de leur deux derniers albums Fin de Cycle (2005) et Miracle (2008).
En plus d'être un groupe ultra-énergique, ils ont des putain de lyrics bien engagées. Ça fait super plaisir d'entendre des slogans comme "On Nique le MEDEF / On Boycott la Hype" ou bien "Demandeur d’asile / Ne fais pas profil bas / Le peuple c’est NOUS, c'est TOI!".
Mais la chanson qui m'a le plus marquée, en concert comme sur l'album c'est Peine de Vie. C'est une chanson qui parle de l'euthanasie. Déjà une chanson qui parle de ce genre de sujet c'est pas banal, mais en plus je trouve qu'elle le fait avec une justesse extraordinaire : le chanteur chante a la première personne, il se met dans la peau de Vincent Humbert, ce jeune homme de vingt ans qui avais écris à Jacques Chirac, le Président de la République pour lui demandé l'autorisation de se donner la mort. L'affaire avais fait grand bruit a l'époque et on en avais pas mal entendu parler dans la presse, à la télé et à la radio. Jusqu'à ce que j'entende cette chanson, et que j'écoute les paroles, j'avais pas trop d'avis sur la question. Mais cette chanson, chantée à la première personne, hurlée, avec un texte très simple (moins de 200 mots), c'est un mec de vingt ans qui vas déguster tous les jours juste parceque personne ne veut avoir le courage de l'aider a en finir et que lui n'a pas la force d'aller lui même se foutre en l'air... Et ça au narrateur de la chanson ça lui colle la rage... La musique est tout a fait en accord avec ce sentiment. Le débat sur l'euthanasie qui était très théorique m'est apparue soudainement très limpide et j'ai eu une énorme bouffée d'empathie pour tous ces gent qui bouillent intérieurement sans pouvoir du tout extérioriser leur douleur.
Il y a eu pas mal de problèmes technique coté Virgin Radio, leur enregistreur numérique "freezait" a plusieurs reprises, alors La Phaze ont été obligés de rejoué plusieurs fois certain titres... Ça en a fait autant plus a écouter pour nous! Le record c'était pour "La Langue", le morceau qui sonne le plus "chanson" de leur nouvel album (de toute leur discographie en fait), sur lequel Damny joue de l'accordéon, qui a été repris trois ou quatre fois, d'abord pour des raisons techniques, puis c'est Arnaud (Fournier, à la guitare) qui à cassé une corde, il a été obligé de jouer le morceau sur une gratte qui est pas trop adaptée. Ils s'en sont bien sortie je trouve mais au final la chanson n'a pas été diffusée. Beaucoup d'efforts juste pour le bien des oreilles des quelques personnes présentes finalement.
Après le concert, j'ai pu causer un peut avec le guitariste... Il nous a parlé du batteur, qui jouais avant avec Superbus et qui c'est fait viré en pleine tournée alors que le Superbus piquais le batteur de la première partie (les bonheurs du show biz' dans le monde du rock). On a aussi parlé des première parties que La Phaze était sur le point de faire sur la tournée française de Manu Chao. Il avais l'air plutôt motivé, et impatient de se retrouver devant des public aussi nombreux. On a également parlé de la patate énorme qu'ils ont mis dans cette session radio malgré la quasi absence de public, Arnaud nous a dit que ça sert a rien de pas le faire a fond, et qu'ils c'était donné tout autant que pour n'importe quel autre concert. Sauf que là c'était plus court et ils ont put reprendre quand ils foiraient sur l'intro d'une chanson!

playlist de la diffusion :
Le chant des Bombes / La Fièvre de l'Exile / Devil Game UK / Inside my brain / Little Face / Peine de Vie / Nouveau défi / Rude boy / Climax / Roof On Fire / Assaut final

Bernard Allison - New Morning - 26 janvier 2009

On est arrivé tôt devant le New Morning, il n'y avais que deux pelos devant le club alors on est allés manger un steak pas très bon dans un restau juste a coté. Le temps d'avaler notre bière et le steak-frite, les pelos s'étaient multipliés... Pourtant on était encore largement en avance. C'est le probleme avec cette salle, des fois c'est blindé, il faut arriver très en avances, des fois les artistes attendent que ça se remplisse avant de commencer.
Finalement les portes s'ouvrent, le public de vieux blues-men se trouve des places assises, le futur grand père a encore méchamment la pêche, on préfère se coller devant la scène, un peut a gauche, juste devant l'ampli de Bernard Allison! Sur la scène encore vide on observe les instruments, on essaye de deviner comment ça vas sonner, on a pris les places sur les conseils avisé d'un grand fan de blues, mais sans connaitre nous-même. On a juste écouter l'album Hang On en avance rapide sur deezer.com le weekend d'avant. De gauche a droite : des congas, l'ampli de Bernard Alisson, la batterie, un ampli pour la basse, un autre pour la deuxième guitare, deux pieds de micro pour des cuivres et un clavier Rode relié a la cabine Leslie.
On est en train de regarder tout ça quand le Bernard Allison Group entre en scène. "Put your hands together!!!". Bernard Allison laisse a son groupe le soins de nous jouer un premier morceau, plein de cuivres, avant d'entrer à son tour et les emmener dans un super blues des familles. Dés les premières mesures du concert, les photographes du public font crépiter les obturateur. Ils tournent autour de la scène comme des abeilles autour d'un pot de miel.
On est juste devant l'ampli de Bernard, on entend super bien la guitare. Être contre la scène, ça donne l'impression d'être sur scène avec les musiciens. On voit tous les clins d'œil, les petits signaux que se lancent les musiciens,... Et puis surtout le super t-shirt de Bernard Allison! Un t-shirt psychédélique violet avec Jimi Hendrix dessus! Sa guitare aussi est psychédélique, il y a un super ciel étoilé dessiné dessus. Comme d'autres blues-men, notamment Duke Robillard, qu'on avait vu ici il y a quelques mois, Bernard Allisson à fait broder son nom en lettres d'or sur sa sangle de guitare. Bon, moi je trouve ça de très mauvais goût. Mais je ne suis pas blues-man non plus...
Et puis ça l'empêche pas d'être humble a sa façon : il attend trois ou quatre morceaux avant de se lancer dans le premier long solo... juste devant moi, j'ai dût retirer mes mains pour pas qu'il me les piétinent. Le groupe est vachement professionnel : les retours ne fonctionnent pas... Ils ne vont pas s'en faire plus que ça, ils vont jouer tout le concert en s'écoutant a travers les amplis des un des autres, et le retours du son de la salle.
De morceaux en morceaux Bernard Allison nous donne un panorama de ce qui peut se faire en terme de blues, allant tantôt flirter avec le big band quand les cuivres sont sur scène, tantôt avec le rock'n'roll. Bernard Allison nous a même fait un solo avec la langue, comme Jimi Hendrix... En étant a quelque centimètres de lui on a vu que ça se fait surtout à la main gauche! D'autres fois les morceaux étaient proches du jazz. Je me souviens aussi de ce morceau précédé d'une longue intro piano/sax sur laquelle Bernard Allison a présenté ses musiciens. Une reprise de son père d'après ce qu'il nous a dit. Serious. Ça collais des frissons... Pas d'une façon mièvre, un peut emmerdante, non, là ça groovais beaucoup. Et pourtant il en faudrait pas beaucoup pour me faire dire du mal d'une chanson un peut lente avec plein de sax et des arpèges au piano. Je pense que c'est le son rêche de la guitare de Bernard Allison qui à fait la différence.
j'ai aussi en tête cette reprise de Fire d'Hendrix. Quand même, il allais pas nous faire un concert habillé d'un un t-shirt du Voodoo Child sans nous en jouer un peut !!! Il en a juste joué un bout en prélude a un super solo de batterie. C'était au début du deuxiéme set qu'il a joué sur une drôle de guitare qui ressemble à une lyre amputée.
Ils on joué deux set d'une grosse heure chacun. Éclectique. C'était toujours du Chicago blues, mais le groupe laissais perler des influences rock, jazz, ou caraïbéen comme je l'ai déjà dit. Ils étaient très généreux, on les sentais prendre du plaisir a jouer, et ça c'est super agréable a voir. Il y avais un très bon contact entre Bernard Allison et la salle entre les morceaux. Pas étonnant puisque il nous dit qu'il vit à Paris depuis douze ans.