Alpha Blondy - La Ventura - Creil - 26 juin 2011

Alpha Blondy
La première chanson d'Alpha Blondy est Jérusalem, un magnifique hymne à la paix et à la tolérance

Manu Chao
La Ventura laisse très rapidement ce qu'elle avait d'acoustique, de calme et posé en mars pour se révéler être un furieux combo de reggae-punk


Le concert commence sous un soleil de plomb, le public est familial, bienveillant, les gens conversent et font connaissance à l'ombre de la grande scène ou des arbres qui bordent le terrain de sport sur lequel le festival est organisé.

La première chanson d'Alpha Blondy est Jérusalem, un magnifique hymne à la paix et à la tolérance. Durant les deux heures de concert, Alpha Blondy et son groupe, le Solar System, ont joué des titres de l'ensemble de la carrière du chanteur. Alpha Blondy a interprété des chansons parmi l'ensemble de son répertoire. Dont bien sûr Brigadier Sabari, I Wish You Were Here, la reprise de Pink Floyd.
La chanson la plus politique du concert est certainement Les Salauds qui dénonce les "journalistes pyromanes, les politiciens mythomanes, les prêtres corrompus et les imams vendus". Une chanson interprétée a capella qui s'adresse évidemment aux salauds ivoiriens, Alpha Blondy vient de la Côte d'Ivoire, mais j'ai comme idée que l'on peut trouver des salauds autre part.


Manu Chao

"Politic Amagni" chante Alpha Blondy

Quelque heure plus tard Manu Chao lui répond "Politic Kills". L'énergie est différente, la musique n'est pas exactement la même, pourtant il y a de vrais points communs ente les deux artistes. D'ailleurs Manu salue le "professeur" Alpha Blondy au début de son concert.

Comme il y a quelques mois, ce soir Manu Chao se produit avec sa nouvelle formation réduite La Ventura : Madjid à la guitare et Garbancito à la batterie. Différences de taille par rapport au concert du Trabendo, Gambeat, le bassiste bruitiste à l'énorme présence fait son retour aux côté de Manu Chao, et 10 000 spectateurs survoltés et super motivés.

La Ventura laisse très rapidement ce qu'elle avait d'acoustique, de calme et posé en mars pour se révéler être un furieux combo de reggae-punk capable de faire pogoter trois générations de spectateurs et s'allumer les fumigènes (sur La Primavera).
Manu n'en finit pas de remercier les organisateurs et les bénévoles du festival. C'est vrai qu'ils ont fait un super boulot. Et puis des rappels, des rappels, Manu a dû dire au moins cinquante fois qu'ils refaisaient juste une dernière chanson... Plusieurs fois le groupe se rapproche de Manu comme pour lui demander si ils continuent, à chaque fois le concert repart. C'est un peu comme les cacahuètes, tu te dis "une dernière pour la route" arrivé a la moitié du paquet, mais au final tout le paquet y passe.

Chaque fois que le groupe part, Manu reste à l'avant la scène, il se frappe le cœur avec le micro. Quand ils reviennent ils font durer les morceaux, comme pour plus en profiter. Le refrain de chaque chanson se transforme en "WoYooooh WoYo-yo-yo"... repris en chœur par les 10 000 spectateurs. On prend un pied pas possible à être là, ensemble. Avec la force, l'énergie et l'enthousiasme!

Avec une telle ambiance, impossible de ne pas finir sur quelques standards de la Mano Negra. Mala Vida et Sidi'h'Bibi. La scène s'est fait envahir par des bénévoles pendant Sidi'h'Bibi. Les musiciens ont été un peu bousculés, loin de s'en offusquer, ça leur a donné encore plus de pêche!

On a gardé toute cette énergie bien précieusement en nous histoire de la faire durer, au moins jusqu'au week-end prochain.