Chamito - Le Fer à Cheval, Paris - 26 octobre 2013

Dans un des  bars les plus sympas du 17ème, Chamito, Vénézuélien de Barcelone, nous fait danser, chanter, taper dans nos mains au rythme des cumbias, des reggaes, des rumbas,...
  



Zinc, trois tabourets défoncés, piliers de bars. Au bout du bar la copine du patron. Derrière le bar le patron qui parle fort et vous fait comprendre que vous êtes chez lui : il vous servira quand les habitués cèderons et lui diront qu'il a raison. En face du zinc, trois tables. Après le bar, délimité par le carrelage plus clair au sol, ce que l'on pourrait appeler la salle. Pour l’occasion, les tables ont été débarrassées. Deux grands miroirs en face l'un de l'autre, des femmes peintes sur les murs, chanteuse, violoniste, tenues berbères, ciel au plafond et dans un coin une enceinte sur pied, un ampli de guitare, par terre un accordéon, un cajon, une guitare.

On se retrouve bientôt serrés autour du groupe dans ce tout petit bar bondé. Chamito c'est celui à la guitare et au chant, un Vénézuélien de Barcelone, à l'accordéon déglingué c'est Arno de France, et l'au plus le prénom du percutioniste du Pérou. Il nous fait danser, chanter, taper dans nos mains sur ses chansons aux rythmes de cumbia, de reggae, de rumba,... mais aussi de reprises de classiques sud-américains comme El Carretero de Cuba, la cumbia Colegiala de Rodolfo (que vous connaissez si vous vous souvenez des pubs pour le café dans les années 90), Mentira de Manu Chao , Bob Marley et tout un tas d'autres...

Le patron du bar a squatté la derbouka un bon moment avant de déserter son rade... une demi-heure sans bière, on a bien cru crever de soif. Un barman débrouillard est sorti de nulle part, notre sauveur nous a arrosés à nouveau de jus de houblon fermenté. Plus tard c'est la lumière qui s'est éteinte... La fête, elle, a continué.

Dans le bar ça hurle, ça siffle, ça danse, on saute, on tourne sur soi même, on tourne autour de sa copine, autour du copain d'une autre. Le public est aussi métissé que la musique de Chamito : des Kabyles, des Italiens qui reprennent Bella Ciao en chœurs, des Colombiens, des Espagnols, des étudiants Erasmus, beaucoup de mecs avec des gueules de méchant qui ce soir sont hilares et se marrent en exhibant leurs dents manquantes, mais aussi des Garennes et des Locos.... Et même B-Roy qui a été invité à jouer de l'accordéon, c'est un peu lui l'organisateur de la soirée.

Merci à Chamito d'avoir fait tout le chemin depuis Barcelone où il doit faire si bon en cette saison pour nous réchauffer nos cœurs de Parisiens.