Atomik Circus

Une starlette ratée, un héros avec un accent améwicain, des extraterrestre, un vieil astronome prédicateur, des flics véreux, la fête de la tarte a la Vache, un mec qui empaille sa mémé, des fusillades, un clebs qui se met a chanter quand on lui tripote son furoncle,... Benoît Poelvoorde et Jean-Pierre Marielle.

Si cette liste vous fait poiler ou vous intrigue, le film est pour vous.
Après une intro avec la meilleur voix-off du cinéma, on entre dans un genre de Sherif Fais-Moi Peur version destroy (Bosco, le personnage de JP Marielle me fait vachement penser au "boss" Hogg de la série). Vanessa Paradis est Conchia, la pin-up qui rêve de devenir star de la chanson, son père hyper protecteur est le proprio de la station essence, de l'hôtel et du bar du bled, et le patron de plus ou moins tout le monde dans le patelin a foutus son fiancé en prison. Celui-ci c'est échappé pour retrouver sa bien aimé, il a les flic au cul et a de mal a trouvé des âmes compatissantes dans ce patelin. Dans le même temps, la jolie Conchia rencontre M. Chiasse, un Producteur de disques. alors quand les extraterrestres rappliquent, on a ne s'étonne déjà plus de rien.

Ce qui fait tout le film ce ne sont pas les scènes d'actions, ni les effets spéciaux (qui sont pourtant de bonne facture pour un film de série B comme celui-ci), mais plutôt l'ambiance. Les frères Poireau nous plongent dans un patelin glauque genre Twin Peaks dans les pinèdes du sud-ouest de la France... Où tout le monde crécherais dans des caravanes. Les personnages sont tous de bonnes grosses caricatures, les acteurs sont a fond dans leurs rôles de sales gueules, on se régale de chaque répliques, de chaque situations. Paradis est parfaite en greluche qui chante mal, son backing-band constitué des Little Rabbits jouent pour de vrais pendant les prises.

Il n'y a pas de message, pas de philosophie, on regarde ce film comme on lit un bon bouquin de s-f déjanté, comme une bédé dont on ne veut pas perdre le moindre détail.